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Revue de presse Point COMMUN - Mai 2023
Les retours presse du mois d'avril 2023
Tous les mois, à l'occasion de la sortie de Point COMMUN!, nous vous proposons de découvrir ou de redécouvrir les retours presse et médias au sujet de notre université, et parfois, plus globalement, au sujet de l'enseignement supérieure et de la recherche. C'est également ici que vous retrouverez toutes les interventions de nos enseignant·es et/ou chercheur·es dans les médias.
➽ ➽ ➽ Les bourses ou la vie
— Gros poisson de mars
Entendons-nous : mars ce n'est plus avril! Mais... à la toute fin du mois de mars, le 29 précisément, des mesures concernant la réforme attendue des bourses étudiantes ont été annoncées. Plusieurs médias ont tenté d'analyser ce qui se cache derrière ces annonces.
- Selon les syndicats interrogés par Ouest France le 29 mars, les mesures auraient été annoncées dans le but de «pour calmer la jeunesse». Attendues depuis de longs mois par les étudiant·es et lycéen·nes, les premières mesures de la réforme des bourses ont été dévoilées, quelque peu dans l'urgence, par la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau : 500 millions d'euros vont être mis sur la table.
- Cette annonce "surprise" constitue un effort historique, d'après Le Progrès. Dès la rentrée 2023, le montant des aides et le barème d'éligibilité aux bourses seront revalorisés, en attendant une évolution plus structurelle pour les années à venir.
- Pour lutter contre la précarité étudiante, le gouvernement a dévoilé, selon Le Point, une revalorisation "historique" du montant des bourses et une hausse du nombre (35 000) de leurs bénéficiaires : un geste envers la jeunesse au moment où celle-ci est tentée de rejoindre plus massivement les mobilisations contre la réforme des retraites.
- Le Journal du Dimanche insiste sur le montant annoncé : la ministre de l'Enseignement supérieur promet 500 millions d'euros pour 35 000 étudiants boursiers supplémentaires. Et pour le média aussi, ces annonces sont un moyen pour le gouvernement d'apaiser les tensions dans un contexte de mobilisation.
- Cet avis, Libération le partage également : bourses revalorisées, repas à 1 euro pérennisé, tarifs des Crous gelés… Tout ceci constituerait une réponse du gouvernement aux étudiant·es en colère. Le ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé une revalorisation de 37 euros par mois pour ces aides à partir de la rentrée de septembre.
- Le Monde a aussi sorti la calculette : la revalorisation représente une hausse de près de 20 % du budget alloué. Sans cesse différées, ces mesures permettront, à la rentrée, d’intégrer 35 000 boursier·es supplémentaires et d’en faire passer 140 000 autres à l’échelon supérieur. Elles restent néanmoins en deçà d’un premier scénario envisagé... au mois de janvier.
- Enfin, pour les organisations étudiantes interrogées par Les Echos, ces annonces sont une victoire issue de leur mobilisation, mais elles jugent les mesures insuffisantes.
— Plus de moyens pour lutter contre les Violences sexistes et sexuelles
- Les universités et les associations développent leurs outils de lutte contre les VSS. L’Étudiant EducPros fait le tour des dispositifs. Depuis 2018, les établissements du supérieur sont tenus de mettre en place des cellules d’écoute et d’accueil afin de lutter VSS. Mais selon l’université, les propositions restent hétérogènes. D’autres universités ont fait le choix, en plus de canaux de signalement (mail, téléphone ou plateforme dédiée), de mettre à disposition des étudiant·es d’autres outils pilotés par des organisations externes. Nous vous proposons de (re)découvrir ce que l'Université Paris Nanterre fait dans ce domaine en consultant la page de la cellule d'écoute et d'accueil de la Mission Égalité et non-discrimination de l'université.
- Le chargé de mission, Nicolas Bourbon (interviewé pour Point Commun en mars 2023) s'est d'ailleurs exprimé le 11 avril dans un article de Libération, qui a mené une enquête sur les VSS dans l'ESR sur la mise en place des cellules d'écoute. Pour les mettre en place, il n’y a pas de budget dédié : le ministère de l’Enseignement supérieur finance des actions de lutte contre les VSS uniquement sur appel à projets. En 2021, 50 projets sur 200 candidatures ont été financés (pour un montant de 750 000 euros), 42 en 2022 (pour un total de 950 000 euros). «C’est une aberration de devoir candidater pour financer de tels projets : ça devrait être automatique», selon lui.
➽ ➽ ➽ Destination : études !
- La plateforme Mon Master est en petite forme. En avril, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a prévenu que la phase de candidature sur la plateforme Mon Master serait prolongée jusqu’au jeudi 20 avril 2023, au lieu du 18 avril. Officiellement, ce délai a été décidé pour laisser du temps aux étudiant·es qui n'auraient pas pu rentrer leurs demandes en raison de problèmes techniques sur le site : profils supprimés et autres bugs. La plateforme a été très critiquée tout au long du mois. La responsable du master risques, sécurité et conflits de notre université, Anna Colin Lebedev a fait part de son analyse sur Twitter : elle expliquait avoir reçu 338 dossiers validés pour son master de 20 places.
- Sur le sujet de ChatGPT et autres IA génératives, "il y a 2 scénarios", indique Bernard Quinio, maître de conférences en gestion et directeur du Service formation continue et alternance (SFCA) de l’Université Paris Nanterre, au média spécialiste presse en ligne du secteur de l'éducation AEF Info. On peut imaginer jouer aux gendarmes avec les étudiant·es, comme on a pu déjà l’envisager il y a quelques années avec la calculatrice. Ou alors, on part du principe que ces mêmes étudiant·es vont travailler avec les IA.
➽ ➽ ➽ Au cœur de la mobilisation
Le 3 avril dernier, votre université a organisé une conférence autour de la réforme des retraites a eu lieu le 3 avril à l'Université Paris Nanterre avec pour invité·es
- Michael Zemmour, l'économiste qui a pulvérisé dans les médias la fable du gouvernement sur les pensions à 1200 euros,
- Sophie Pochic, chercheuse au CNRS et spécialiste des questions d'inégalités entre les femme et les hommes,
- Maud Simonet, chercheuse au CNRS et spécialiste des questions du travail gratuit,
- et Mathieu Grégoire, maître de conférences en sociologue rattaché à l’UFR SSA de notre université, spécialiste des questions de chômage et d'assurance chômage.
À cette occasion, France 3 Paris - Ile-de-France a interrogé pour son JT 19/20 Sabine Fortino, sociologue, maîtresse de conférences, responsable du M1 de sociologie rattaché à l’UFR SSA et organisatrice de la conférence.
— An-ti-con-sti-tu-tio-nnel-le-ment
Avec ses 25 lettres, c'est le mot le plus long de la langue française.
- Dans l'émission Sans oser le demander sur France Culture, on s'est justement demandé le 12 avril comment fonctionne le Conseil constitutionnel. C'est Arnaud Le Pillouer, professeur des universités de l’UFR DSP, chercheur au Centre de théorie et analyse du droit de l’Université Paris Nanterre, spécialiste de droit constitutionnel qui nous en parle. Hé oui, on a parlé sans cesse ces derniers temps, mais après tout, savez-vous comment fonctionne celui-ci ? Quel est son pouvoir ? Et qui le constitue ?
- Les décodeurs du Monde ont interrogé le 13 avril dernier, veille de la date où le Conseil constitutionnel a rendu son avis sur la constitutionnalité de la loi de réforme des retraites, Thibaud Mulier, constitutionnaliste et maître de conférences en droit public à l'Université Paris Nanterre, qui rappelle que, «même si l’argument du respect de la Constitution s’entend, finalement l’Assemblée nationale ne s’est jamais prononcée sur les textes». M. Mulier a expliqué sur France 2, dans Télématin le lundi 17 avril le fonctionnement et les règles de convocation du RIP.
- Le 13 avril toujours, Basta s'est penché sur la question du référendum d’initiative partagée ou RIP. D’autres arguments existent en faveur d’une censure partielle du texte par le Conseil constitutionnel. Pour Véronique Champeil-Desplats, juriste, professeure de droit public, vice-présidente déléguée à la recherche de l'Université Paris Nanterre, directrice de la Revue des droits de l’Homme, si «aucun des mécanismes utilisés en tant que tels n’est inconstitutionnel, c’est le contexte et leur accumulation qui plaident à ce qu’il y ait eu atteinte à la sincérité des débats, voire abus de procédure de nature à écourter les débats parlementaires». Dans une interview à Libération, elle commente la décision du Conseil constitutionnel : «Sur le fond, ce sont des décisions relativement attendues». Elle analyse la décision des «sages» de valider partiellement le projet de loi très contesté. Interrogée également par L'Humanité, elle avait confié que le contexte politique et social aurait pu peser dans la décision du Conseil constitutionnel. Selon Mme Champeil-Desplats, plusieurs entorses flagrantes fondent l’institution à rejeter entièrement le texte. Et figurez-vous que fin avril, des internautes affirmaient sur les réseaux sociaux que l'article premier de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen française aurait été "modifié" en douce par le gouvernement, en y ajoutant que les "distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune" afin de pouvoir plus facilement passer des lois, comme la réforme des retraites. Ceci est inexact et repose en fait sur une confusion entre ces deux textes, rédigés dans des contextes différents, et qui ont des valeurs juridiques différentes dans le droit français. C'est AFP Factuel qui démystifie la fake news avec l'aide de Mme Champeil-Desplats à nouveau.
- Savez-vous pourquoi le Conseil constitutionnel garde ses délibérations secrètes pendant 25 ans ? Une vidéo publiée sur Ouest France dans laquelle intervient Olivier Dord, professeur de droit public à l’Université Paris Nanterre et spécialiste de droit constitutionnel nous l'explique : ces 25 ans «permettaient que les situations dans lesquelles sont prises ces décisions ne soient plus au cœur d’une actualité brûlante». M. Dord revient sur ce sujet, toujours pour Ouest France. Et maintenant, savez-vous pourquoi il est impossible de connaître le contenu des délibérations du Conseil constitutionnel ? Cette fois-ci c'est La Dépêche qui nous pose la question, et c'est toujours Olivier Dord qui nous donne la réponse.
— Rapport musclé
- Pour l'émission Géopolitique Le Débat, RFI a interviewé Dorian Dreuil, politologue, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès et enseignant à l'Université Paris Nanterre au sujet de la mobilisation contre la réforme des retraites lors de la finale de la Coupe de France, des casserolades, de la mobilisation attendue pour le 1er mai, du combat des syndicats contre la hausse des prix.
- On peut dire qu'entre les collectifs militants et la grogne sociale qui s’installe, les événements sportifs sont de plus en plus prisés pour faire entendre ses revendications. Coupe de France, Roland-Garros, Tour… Dans cet article de 20 Minutes du 29 avril dans lequel intervient Igor Martinache, maître de conférences à l’Université Paris Nanterre et dont l’un des thèmes de recherche est la (dé)politisation des activités physiques et sportives, on se demande ce qui fait du sport une cible si recherchée.
— Le travail c'est la santé
- Le Point nous parle de la retraite des travailleureuses immigré·es dans un article du 7 avril comme d'un vertige ou un mirage. Pour Lionel Ragot, professeur d'économie de l’UFR SEGMI à l'Université Paris Nanterre, co-directeur du Master Économie de l’Environnement, de l’Énergie et des transports (EEET), responsable de l’axe Développement Durable, Environnement et Énergie (DDEE) du laboratoire EconomiX, et auteur d'une étude sur l'impact budgétaire de l'immigration, sur les dernières décennies, l'immigration "a eu un impact positif sur le financement des retraites, les immigrés rapportent plus qu'ils ne coûtent".
- Déjà appliquée chez certains de nos voisins européens, la semaine de quatre jours se développe peu à peu en France. Une avancée pour les femmes, ou, au contraire, un recul? Le magazine ELLE a posé la question à Rachel Silvera, économiste, maîtresse de conférences à l'Université Paris Nanterre, économiste et féministe, co-directrice du réseau de recherches MAGE (MArché du travail et GEnre).
➽ ➽ ➽ That’s (not) fake news
- Elisa Chelles, professeure de science politique à l'Université Paris Nanterre, et rédactrice en chef de la revue Politique américaine était l'invitée de RTL le 4 avril. Elle y a décrypté la comparution de Donald Trump devant le tribunal de Manhattan et les conséquences sur la prochaine élection présidentielle. Le lendemain, elle expliquait sur le plateau de Public Sénat comment, pour celui qui a tenté d'étouffer 3 affaires et est inculpé par un procureur de New York, cette histoire pourrait être finalement une aubaine. En effet : cette procédure place de nouveau Trump au centre du jeu médiatique, et elle oblige ses concurrent·es à la primaire républicaine à le soutenir. Elle décortique les conséquences de cette inculpation et des autres affaires, plus graves, qui menacent le milliardaire.
- En plus de l'ancien président, FOX NEWS a été jugée le 17 avril pour avoir relayé en direct les mensonges de Donald Trump affirmant avoir gagné l'élection présidentielle de 2020 et accusant Joe Biden de fraude électorale. La chaîne risque une amende d'1,6 milliard de dollars. L’occasion pour France 5 de se pencher sur le modèle FOX NEWS avec le docteur en civilisation américaine et spécialiste des médias Alexis Pichard, dans l'émission C médiatique du dimanche 9 avril. M. Pichard est également intervenu à ce sujet à l'antenne de Radio Résonance le 17 avril au journal de 7h. Ce même jour, au micro de RFI, il nous expliquait que "dans la sphère des conservateurs plus modérés, le procès de #FoxNews pourrait avoir un impact concret en vue de la présidentielle de 2024." dans un entretien avec Guilhem Delteil intitulé : États-Unis: Fox News devant la justice après les mensonges sur la présidentielle. Le 21 avril, dans La Croix, il tente de répondre à la question suivante : après Dominion, Fox News s’évitera-t-elle un nouveau procès ? M. Pichard analyse la poursuite pour diffamation par l’entreprise de machine de vote électronique Dominion. Fox News s’en sort sans procès contre 787,5 millions de dollars. Un record qui pourrait être battu si la chaîne conservatrice arrive à un accord similaire avec Smartmatic, qui lui réclame 2,7 milliards de dommages-intérêts pour le même motif.
- Comme vous le constatez, c'est un véritable feuilleton judiciaire ! Donald Trump est le premier ancien président américain poursuivi en justice. Le républicain a été inculpé pour falsification de documents comptables après avoir versé des pots de vins lors de sa campagne de 2016. La professeure émérite de droit et de civilisation américaine à l’Université Paris Nanterre, Anne Deysine répond à France Culture dans l'émission Affaires étrangères du 8 avril qui se demande si cette onde de choc peut bousculer les primaires et la présidentielle de 2024.
- C'est d'ailleurs mardi 25 avril au matin que Joe Biden a annoncé, par le biais d’une vidéo, sa candidature à l’élection présidentielle américaine prévue en novembre 2024. Une candidature déjà évoquée depuis plusieurs mois. Public Sénat a recueilli les propos de Frédéric Heurtebize, maître de conférences en histoire et civilisation américaines, co-responsable du master EEI AINI et membre du comité de rédaction de la revue Politique américaine (entre autres).
➽ ➽ ➽ Montagnes russes
- Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences et chercheuse au sein de notre université, intervient lors du journal Midi Week-end sur LCI le 9 avril pour parler de l'adoption d'une nouvelle loi au sujet de la mobilisation des troupes de soldats russes, qui permet à plus de personnes de rejoindre l'armée. Elle est également citée par France Info dans le 9:30 | 12 du 12 avril, toujours à ce sujet. Elle a participé le 16 avril sur France 5 à un débat dans Le Monde en face, suite à la diffusion du documentaire intitulé "Russie : un peuple qui marche au pas", sur la manière dont les Russes vivent sous Poutine.
- Saviez-vous que la Russie est actuellement présidente du Conseil de sécurité de l'ONU ? Pierre Bodeau Livinec, professeur de droit public, directeur du Centre de droit international de Nanterre (CEDIN) expliquait le 10 avril aux micros de RFI ce que cela change.
➽ ➽ ➽ Le compte est bon ?
- On décortique le taux de chômage actuel sur France Culture dans l'émission Les enjeux territoriaux par Nadine Levratto, directrice de recherche en économie et sciences de gestion au sein de l'UFR SEGMI de notre université. Dans le média en ligne proposant des contenus de recherche gratuits et en accès libre dont l'Université Université Paris Nanterre est l'un des membres fondateurs, The Conversation, Mme Levratto a aussi publié un article traitant de chômage et d'inégalités territoriales, qui a été repris plusieurs fois dans la presse tout au long d'avril.
- Le 6 avril, Laurence Scialom, professeure des universités rattachée à l’UFR SEGMI a été citée dans un article publié par Epoch Times, au sujet d'un projet de loi visant à séparer les banques d’investissement des banques de dépôt qui a été proposé en Italie par le parti au pouvoir Fratelli d’Italia, tandis qu’après la déroute de Credit Suisse, certain·es expert·es pointent du doigt la branche d’investissement de l’ancien numéro 2 des banques helvétiques. De quoi raviver un vieux débat sur le rôle des banques d’investissement dans les crises financières.
- "Cette taxe fixe excessive est fixée exprès à Aix par le Fisc" : essayez de le dire rapidement! Sur The Conversation, Paolo Melindi-Ghidi, maître de conférences en économie de notre université a publié le 4 avril un article au sujet de la taxation des superprofits où il se demande si elle est un outil de redistribution des gagnant·es vers les perdant·es des crises.
- Il n'y a pas que le droit constitutionnel sur lequel s'exprime Thibaud Mulier : dans un article du Huffington Post daté 11 avril, l'enseignant nous fait part de son commentaire sur les nombreuses difficultés déjà éprouvées par cette loi de programmation militaire (LPM pour les intimes). Jugée « insincère », l’étude d’impact du texte budgétaire visant à financer nos armées devra être examinée par le Conseil constitutionnel avant de revenir à l’Assemblée...
- Dans Le Monde le 27 avril dernier, des économistes, mais aussi des politiques et des représentant·es d’associations et de la société civile, parmi lesquels Anne Debrégeas, Thomas Piketty et Laurence Scialom appellent, dans une tribune intitulée «La France doit garantir son service public de l’électricité», au maintien de tarifs stables et équitables de l’électricité pour toustes les consommateuricess et souhaitent l’ouverture d’un grand débat européen sur le sujet.
➽ ➽ ➽ Histoires à dormir debout
- Marie Favereau, maîtresse de conférences en histoire médiévale à l'Université Paris Nanterre, spécialiste de Gengis Khan et l'empire Mongol, n'en finit plus d'être interviewée depuis la parution de son livre "La Horde - comment les Mongols ont changé le monde" chez Perrin. Elle fut l'invitée le 2 avril de L'Entretien de la semaine sur l'antenne de Radio chrétienne francophone (RCF). Un peu plus tard, le 15 avril, on a l'a retrouvée sur Europe 1 cette fois, dans l'émission de Frédéric Taddeï. Elle nous parlait aussi des mamelouks dans Le cours de l’histoire sur France Culture le 24 avril (à écouter si vous voulez apprendre à prononcer Gengis Khan correctement).
- À Mexico à la fin du XVIIIe siècle, à Madrid en 1832, à Paris en 1878 et en 1892, à Istanbul en 1910… on a pratiqué les canicides. Quel sens donner aux tueries de chiens et que disent ces massacres des relations entre les humains et les animaux ? C'est le maître de conférence en histoire moderne spécialiste du Mexique, Arnaud Exbalin, qui nous en parle dans le 3e épisode de la série «À poils, à plumes, histoires d’animaux» du Cours de l'histoire sur France Culture.
- Carmen Bernand, historienne et anthropologue, professeure émérite à l'Université Paris Nanterre nous embarque pour un voyage en Amérique latine précolombienne, des premiers peuples à Tupac Amaru. Au micro de Radio Notre Dame, elle présente son ouvrage "L'Amérique latine précolombienne", paru aux éditions Belin.
- Et si on causait un peu des barbares? Dans l'émission La Suite de l'histoire sur RCF Bordeaux, Melchior Gormand a interrogé le 27 avril à ce sujet Bruno Dumezil, maître de conférences en histoire médiévale qui vient de publier un livre à ce sujet.
- Sur France Culture a été diffusée le 30 avril dernier la 1re de deux émissions dédiées au Père Alexandre Men, prêtre russe né en 1935, un témoin exceptionnel de l'Évangile dans la société soviétique, assassiné à coups de hache à Moscou en 1990 (visiblement on est toujours en train de parler des barbares là aussi). Yves Hamant, professeur émérite des universités en histoire russe contemporaine à l'Université Paris Nanterre, biographe et ami du Père Alexandre Men évoque la jeunesse du Père Alexandre Men, la mission d'évangélisation, sa vie après l'ordination, son aura dans la société soviétique de la perestroïka et son assassinat.
➽ ➽ ➽ Droit devant
- Le Monde s'est intéressé le 1er avril aux frontières mouvantes de la liberté religieuse en Europe et au droit fondamental d'observer sa foi. Stéphanie Hennette-Vauchez, professeure de droit public à l’UFR DSP intervient dans cet article.
- Il est question de la restitution des bien spoliés et du premier diplôme universitaire en France de recherches de provenance dans un article de Libération du 3 avril. Dans les musées français, iels ne sont encore qu'une dizaine à pister les œuvres : Aurore Chaigneau, professeure de droit privé de notre université raconte les coulisses de ce métier et ses enjeux actuels.
- Le calvaire des mères accusées d' "aliénation parentale" par leur ex-conjoint est l'objet d'un article de BFM TV daté du 11 avril. S'il est décrié et n'a aucune reconnaissance scientifique officielle, le syndrome d'aliénation parentale est pourtant toujours utilisé devant les tribunaux par des pères accusés de violences. La maîtresse de conférences rattachée à l'UFR SSA de notre université, Andreea Gruev-Vintila, intervient à ce sujet.
➽ ➽ ➽ Philosophiquement vôtre
- Que reste-t-il des luttes émancipatrices du XXe siècle dans les combats portés par la jeunesse de 2023 ? Le Book Club de France Culture a invité François Cusset, historien des idées, professeur de civilisation américaine à l’Université Paris Nanterre, pour une conversation autour de l'idée d'émancipation, d'hier à aujourd'hui.
- Emmanuel Renault, professeur de philosophie à l'Université Paris Nanterre revient pour le compte de l'émission Avec Philosophie sur France Culture le 7 avril, sur la pratique qui a conduit des militant·es (comme Robert Linhart) à l’usine afin d'en savoir plus sur la condition ouvrière, tout en évoquant le film "L'Établi" : une émission exceptionnelle à réécouter.
- Dans Le Temps du débat sur France Culture le 11 avril dernier, le maître de conférences en histoire contemporaine Gilles Ferragu était invité afin de nous parler notamment du "terrorisme" lors des manifestations : est-on en train de banaliser le terme?
- Le docteur en philosophie Pierre Crétois a publié le 11 avril sur The Conversation des extraits choisis de l'introduction de son nouvel ouvrage «La copossession du monde. Vers la fin de l’ordre propriétaire» (2023, Éditions Amsterdam), dans un article intitulé "Pourquoi faut-il repenser la propriété comme ordre du commun". Il poursuit ses travaux sur la notion de propriété qu’il avait déjà explorée dans La Part commune (2020). Selon l’auteur, un radical changement de perspective s’impose : il faut remettre des principes autonomes de justice pour remettre la propriété à sa place et l’envisager non plus comme le socle de la vie en communauté mais, au contraire, comme une modalité du commun intégrant les droits d’autrui et ceux des générations futures.
➽ ➽ ➽ Littérature
- Dans la famille Brontë, je demande la sœur la moins connue! Anne a-t-elle été eclipsée par sa famille? Claire Bazin, professeure de littérature anglaise et anglophone est l'invitée de l'émission Sans oser le demander sur France Culture le 11 avril pour tenter d'y voir plus clair.
- Le professeur de littérature et directeur du master Recherche de Littérature française et comparée Matthieu Letourneux est l'un des grands témoins de France Info. Le 18 avril, il expliquait à l'antenne que l'éditeur français d’Agatha Christie va supprimer des termes jugés offensants dans ses romans. Il estime que “ce n’est pas une forme de censure. Il y a des ayants-droit qui décident de modifier les textes”. Il souligne que "du vivant de Roald Dahl, il avait accepté des modifications dans ‘Charlie et la chocolaterie’. Il ne faut pas dramatiser. Agatha Christie, Roald Dahl, Ian Fleming... L’enjeu n’est pas un enjeu de littérature, les enjeux d’argent sont énormes”. Un entretien à réécouter en replay.
- Selon Myriam Boucharenc, spécialiste de littérature française du XXe siècle, Jean Blanzat est «un romancier de l’intériorité». « Fasciné par l’au-delà ou poète du terroir, il laisse une œuvre sombre, et forte » explique-t-elle dans son ouvrage intitulé «Pour saluer Jean Blanzat » paru en 2017. C'est le média Le populaire du centre qui nous en parle le 16 avril.
- Considéré comme le chef-d’œuvre de l’écrivain espagnol Federico Garcia Lorca (1898-1936), «Poète à New York» reparaît dans une nouvelle version bilingue. Une nouvelle traduction ? Bien plus que ça. C’est la composition même du recueil et l’ordre des poèmes voulus par l’auteur que proposent pour la première fois 2 traductrices, dont Zoraida Carandell, professeure des universités au sein de l'UFR LCE de l'UPN. Son travail est détaillé par Le Monde dans un article daté du 29 avril.
➽ ➽ ➽ Politique et Société
— Phénomènes
- Chercheur associé à l'unité de recherche Sophiapol, sociologue et philosophe, professeur des universités à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, Raphaël Liogier nous parle des nouvelles spiritualités : sonnent-elles la fin des monothéismes? C'est à lire sur L'ADN dans un article daté du 18 avril.
- Éco-quoi? Le 6 avril, Euradio a interviewé Emmanuelle Sinardet, professeure des universités en civilisation latino-américaine, pour parler éco-féminisme.
- Y a-t-il une normativité queer? Le courant queer doit-il être défini comme un mouvement visant à s’émanciper de toute norme et de toute contrainte, ou bien propose-t-il, au contraire, une nouvelle forme de normativité alternative au modèle hétérosexuel dominant? C'est la question qu'a tenté d'éclaircir Pierre Niedergang, doctorant en philosophie à l’Université Paris Nanterre, au micro de l'émission Avec Philosophie sur France Culture le 28 avril dernier.
- Ha ha! Le 27 avril, Mediapart se demandait en quoi la dérision est une redoutable arme politique. Matthieu Letourneux nous rappelle que ce qui a conduit à l'effondrement du dernier roi à avoir régné en France, Louis-Philippe, c'est la satire dans la presse, qui le ridiculisait (en poire) partout dans une logique symbolique d'agression du pouvoir.
— Santé
- Le Figaro est intrigué par la géographie de la santé en France. En effet, la cartographie des pathologies met en lumière certaines spécificités locales dans la perception ou la prise en charge des problématiques de santé. Pour le maître de conférences rattaché au laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (LADYSS) Stéphane Rican et Zoé Vaillant, maîtresse de conférence en géographie humaine : «le passé industriel, les difficultés d'accès à l'emploi passés et présents, la précarité et les vulnérabilités sociales, économiques participent de ces difficultés sanitaires».
- Pourquoi les anti-douleurs font des ravages aux États-Unis? Elisa Chelles, spécialiste des politiques de santé Outre-Atlantique donne des éléments de réponses sur la crise des opioïdes à RTL.
— Ailleurs
- L'avenir de Taïwan est au cœur des angoisses de la planète. Les Chinois, qui veulent récupérer l'île riche et démocratique, ont littéralement encerclé le pays dans une démonstration militaire impressionnante. Emmanuel Macron refuse un alignement sur les États-Unis à la surprise générale. BFMTV a invité le 11 avril Anne Deysine, spécialiste des États-Unis et professeure émérite de droit et de civilisation américaine à l’Université Paris Nanterre pour parler de la situation très tendue.
- Réécouter sur France Culture dans le Journal des Sciences du 24 avril l'entretien avec Aymeric Hermann, archéologue au CNRS au sein de l’unité de recherche Technologie et Ethnologie des Mondes PréhistoriqueS (UMR 8068 TEMPS) à l’Université Paris Nanterre et spécialiste des cultures matérielles océaniennes, co-auteur d'une étude sur les migrations polynésiennes, que l'on a pu retracer grâce à des outils en pierre...
— Grandir
- L’étude «Non-scolarisation et déscolarisation à Mayotte : dénombrer et comprendre» menée Tanguy Mathon-Cécillon confirme que 5000 à 9500 enfants ne sont pas scolarisés à Mayotte. Le Journal de Mayotte nous en parle dans cet article datant du 11 avril.
- Le chant choral rend-il l’adolescence moins difficile? Voilà certainement une question... que vous ne vous étiez pas encore posée! La réponse est à lire dans un article du Figaro qui nous parle d'une étude suivie par les équipes de chercheurs du Laboratoire éthologie cognition développement de notre université.
- Logiciel espion, géolocalisation... Les outils pour parents inquiets sont-ils contreproductifs? La plupart des applications de contrôle parental proposent désormais des fonctionnalités plus intrusives qui relèvent de la surveillance. « L’acquisition du smartphone s’accompagne d’une injonction à être disponible à tout moment », explique à La Croix le sociologue Yann Bruna, enseignant-chercheur en sociologie, maître de conférences. « Quand ce n’est pas le cas, le parent se dit qu’il y a un problème, et se sent autorisé à vérifier. »
➽ ➽ ➽ International
- Dans une tribune au Monde daté du 19 avril, une cinquantaine de présidentes et présidents d’universités françaises expriment leur solidarité à l’égard des femmes interdites d’études supérieures en Afghanistan depuis décembre 2022 : «Nous, responsables d’université, appelons les autorités afghanes à revoir leur position sur l’accès des étudiantes à l’université».
- Quelles extrêmes droites dans le monde? C'est le débat qu'a proposé L'Humanité, auquel a participé le 21 avril Pierre Guerlain, professeur émérite à l'Université Paris Nanterre, spécialiste des États-Unis.
- Pascale Laborier, professeure de science politique rattachée à l'Institut des sciences sociales du politique (ISP), membre du comité de parrainage du Programme national d’aide à l’Accueil en Urgence des Scientifiques en Exil (PAUSE), nous parle dans un article publié sur The Conversation du procès qui s'est tenu à Istanbul contre Pinar Selek, un cas emblématique des dangers qu'encoure actuellement la recherche en Turquie... et ailleurs dans le monde. Sociologue, écrivaine, militante féministe, antimilitariste et pacifiste, exilée en France, Pinar Selek risque la prison à vie en Turquie. Elle subit depuis 25 ans une persécution judiciaire constante de la part du pouvoir turc. Motif : son refus de révéler l’identité des personnes qu’elle a interrogées lors d’une enquête qu’elle a conduite sur les mouvements kurdes. Le combat de Pinar Selek nous rappelle la vulnérabilité des chercheurs et chercheuses face aux attaques qu’ils et elles subissent dans de nombreux pays.
➽ ➽ ➽ Nanterre
- Ballast a mis en ligne le 2 avril le volet "Nanterre : des histoires ensevelies sous La Défense" de son reportage archives photos. C’est en arpentant les couloirs de la fac de Nanterre et les rues de la ville, au début des années 2000, que l’historien Victor Collet, alors étudiant, découvre l’histoire de l’immigration française qui sédimente sous ces pieds. Sous les pavés de la place financière ouest-parisienne se trouvent les traces des anciens bidonvilles et tout un pan du patrimoine populaire et militant de la cité. Les luttes des travailleurs immigrés et celles des étudiants de Mai 68 font vite écho à la mobilisation contre le contrat première embauche (CPE) qui anime la jeunesse de l’époque.
- La première pierre de la Cité Internationale de la Recherche de Nanterre a été officiellement posée en avril. Le projet prévoit la réhabilitation de 23000 m² au sein du quartier des Champs-pierreux.
- Hébergement chez un tiers pour les publics précaires, équipes mobiles médico-sociales auprès de personnes en grande précarité, mixité sexuelle dans le secteur de l’AHI, prise en charge des femmes vulnérables : la fondation de recherche sur la précarité portée par l‘Hôpital de Nanterre a annoncé les lauréats de son appel à projets 2022/2023 "Grande pauvreté - comment l'éviter, comment en sortir" le 28 avril dernier, nous rapporte Carenews.
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Mis à jour le 05 octobre 2023
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