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Vous êtes l'université : Les jardiniers de l'Université Paris Nanterre
Les métiers méconnus de l'université
Publié le 21 mars 2018 – Mis à jour le 3 octobre 2018
Le printemps s'installe timidement sur le campus et vous avez peut-être croisé sur le campus des personnes très occupées, en train de désherber, défricher, tailler, tondre les espaces verts de notre campus. Ce sont les jardiniers et jardinières de l'Université Paris Nanterre ! Nous sommes partis à leur rencontre pour en savoir plus sur leur quotidien
Point Commun : Pouvez-vous vous présenter : depuis combien de temps travaillez vous ici, qu'est ce qui vous a amené à exercer la profession de jardinier/jardinière à l'Université Paris Nanterre ?
Olivier : Je suis adjoint au responsable du service espaces exterieurs. Après un BTS comptabilité gestion et une petite expérience de comptable qui ne me convenait pas, j'ai fait un bac pro travaux paysagers (formation pour adulte) à Saint-Germain-En-Laye. Puis j'ai commencé ma carrière de jardinier à la mairie de Maisons-Laffitte où j'ai pu apprendre les bases du métier. Après 10 ans dans cette mairie, j'ai travaillé 2 ans à Saint Orens de Gameville (petite commune dans la banlieue toulousaine) en tant que qu'adjoint au responsable du service espaces verts. Puis je suis remonté sur la région parisienne pour trouver ce poste d'adjoint au responsable du service espaces exterieurs que j'occupe depuis un peu plus de 2 ans maintenant.
Véronique : Je m'appelle Véronique Dupard-Baillon, j'ai 57 ans et je travaille à l'"Atelier espaces verts" depuis le 2 ans et 1/2 et je suis la seule femme au sein des ateliers techniques du Patrimoine. Ce métier, qui m'attirait depuis plusieurs années, fait suite à une reconversion effectuée en 2014/2015, à l'issue de laquelle j'ai obtenu un Brevet Professionnel Agricole (BPA) option "Travaux d'aménagements paysagers" et qui s'est concrétisé avec le poste de jardinière que j'ai obtenu ici, à l'Université de Nanterre. Après avoir été Danseuse professionnelle puis Maquettiste en presse écrite, j'avais envie de me rapprocher de la nature, d'une nouvelle expérience liée à la biodiversité, au respect de l'environnement avec le plaisir de la pratique au grand air ! Tout est réuni au poste que j'occupe, sans compter des réalisations qui vont dans le sens d'une écologie réfléchie, avec la création de composts, de réserves de BRF (bois broyé) que nous avons conçu l'an dernier et des projets tels que l'implantation de ruchers sur le campus... Autant de raisons qui me font aimer ce métier passionnant et en perpétuelle évolution.
Eric : Je travaille à l'université depuis 1996 a dans l'équipe d'entretien des espaces verts. J'ai effectué une formation de 2 ans dans ce domaine et suite à un acte de candidature j'ai pu être admis dans le service (je suis reconnu en tant que travailleur handicapé). Ce qui m'a amener à me former et à postuler c'est l’intérêt que j'y trouve (son histoire, la variété des plantes...).
On veut en savoir plus sur le métier de jardinier/jardinière à l'Université Paris Nanterre ! En quoi cela consiste-t-il, quelles sont vos tâches principales ? Quelles sont les grandes tâches à faire sur ce grand campus au niveau des espaces verts / les grandes opérations annuelles ? Comment gérez vous les intempéries ?
Olivier : En tant que jardiniers nous faisons les tâches "classiques" : tonte des pelouses, taille des haies et des arbustes, désherbage des massifs de vivaces, ramassage de feuilles, plantations d'arbres et d'arbustes... La "grosse " partie de l'entretien sur ce campus reste la taille avec plus de 3 km de haies à entretenir. Mais en tant qu'agents du service "espaces exterieurs" nous sommes également amenés à aider les agents de voirie à ramasser les papiers et autres ordures lors de fortes affluences sur le campus. Nous nous occupons aussi de tout le mobilier urbain du campus (corbeilles, cendriers, bancs...), de l'état de la voirie... nos missions sont vastes !
Véronique : Notre métier, en lien direct avec la nature et qui s'effectue en équipe ou en binôme, est rythmé par les saisons. C'est un peu notre calendrier d'activités ! Ce qui en fait la diversité et l'intérêt. Décrire l'ensemble de nos activités serait un peu long, mais les plus importantes et régulières sont : la tonte et l'arrosage en été ; le ramassage des feuilles, l'élagage et le broyage du bois en automne ; la taille (haies, arbustes), nettoyage des massifs et désherbage au printemps ; paillage des massifs, taille de certains arbustes et entretien et réparation du matériel en hiver. Nous intervenons également dans le domaine de la sécurité (en dégageant les voies d’accès par exemple, en salant ou en déneigeant l’hiver), et dans l’accueil du public en permettant un accès aux pelouses tondues et entretenues par nos soins.
Eric : En tant que personne travaillant sur l'ensemble de l'université, je me dois d'apporter une attention particulière pour les plus exposées( zones trés fréquentées). Les différents travaux à réaliser sont, suivant les saisons, les plantations (arbres, arbustes, annuelles, bisannuelles, vivaces...), l'arrosage, la tonte, les tailles, le ramassages de feuilles... Mais je suis également amené à effectuer des créations de massifs, terrassements, la mise en place de BRF (bois rameal fragmenté) ou compost, voire plus à l'avenir puisque les produits phytos ne sont plus utilisés et que les usages changent.
Au niveau des intempéries, je suis équipé de vêtements de pluie ainsi que de gants, de chaussures, de pantalons et manteaux de travail.
Olivier : Je suis adjoint au responsable du service espaces exterieurs. Après un BTS comptabilité gestion et une petite expérience de comptable qui ne me convenait pas, j'ai fait un bac pro travaux paysagers (formation pour adulte) à Saint-Germain-En-Laye. Puis j'ai commencé ma carrière de jardinier à la mairie de Maisons-Laffitte où j'ai pu apprendre les bases du métier. Après 10 ans dans cette mairie, j'ai travaillé 2 ans à Saint Orens de Gameville (petite commune dans la banlieue toulousaine) en tant que qu'adjoint au responsable du service espaces verts. Puis je suis remonté sur la région parisienne pour trouver ce poste d'adjoint au responsable du service espaces exterieurs que j'occupe depuis un peu plus de 2 ans maintenant.
Véronique : Je m'appelle Véronique Dupard-Baillon, j'ai 57 ans et je travaille à l'"Atelier espaces verts" depuis le 2 ans et 1/2 et je suis la seule femme au sein des ateliers techniques du Patrimoine. Ce métier, qui m'attirait depuis plusieurs années, fait suite à une reconversion effectuée en 2014/2015, à l'issue de laquelle j'ai obtenu un Brevet Professionnel Agricole (BPA) option "Travaux d'aménagements paysagers" et qui s'est concrétisé avec le poste de jardinière que j'ai obtenu ici, à l'Université de Nanterre. Après avoir été Danseuse professionnelle puis Maquettiste en presse écrite, j'avais envie de me rapprocher de la nature, d'une nouvelle expérience liée à la biodiversité, au respect de l'environnement avec le plaisir de la pratique au grand air ! Tout est réuni au poste que j'occupe, sans compter des réalisations qui vont dans le sens d'une écologie réfléchie, avec la création de composts, de réserves de BRF (bois broyé) que nous avons conçu l'an dernier et des projets tels que l'implantation de ruchers sur le campus... Autant de raisons qui me font aimer ce métier passionnant et en perpétuelle évolution.
Eric : Je travaille à l'université depuis 1996 a dans l'équipe d'entretien des espaces verts. J'ai effectué une formation de 2 ans dans ce domaine et suite à un acte de candidature j'ai pu être admis dans le service (je suis reconnu en tant que travailleur handicapé). Ce qui m'a amener à me former et à postuler c'est l’intérêt que j'y trouve (son histoire, la variété des plantes...).
On veut en savoir plus sur le métier de jardinier/jardinière à l'Université Paris Nanterre ! En quoi cela consiste-t-il, quelles sont vos tâches principales ? Quelles sont les grandes tâches à faire sur ce grand campus au niveau des espaces verts / les grandes opérations annuelles ? Comment gérez vous les intempéries ?
Olivier : En tant que jardiniers nous faisons les tâches "classiques" : tonte des pelouses, taille des haies et des arbustes, désherbage des massifs de vivaces, ramassage de feuilles, plantations d'arbres et d'arbustes... La "grosse " partie de l'entretien sur ce campus reste la taille avec plus de 3 km de haies à entretenir. Mais en tant qu'agents du service "espaces exterieurs" nous sommes également amenés à aider les agents de voirie à ramasser les papiers et autres ordures lors de fortes affluences sur le campus. Nous nous occupons aussi de tout le mobilier urbain du campus (corbeilles, cendriers, bancs...), de l'état de la voirie... nos missions sont vastes !
Véronique : Notre métier, en lien direct avec la nature et qui s'effectue en équipe ou en binôme, est rythmé par les saisons. C'est un peu notre calendrier d'activités ! Ce qui en fait la diversité et l'intérêt. Décrire l'ensemble de nos activités serait un peu long, mais les plus importantes et régulières sont : la tonte et l'arrosage en été ; le ramassage des feuilles, l'élagage et le broyage du bois en automne ; la taille (haies, arbustes), nettoyage des massifs et désherbage au printemps ; paillage des massifs, taille de certains arbustes et entretien et réparation du matériel en hiver. Nous intervenons également dans le domaine de la sécurité (en dégageant les voies d’accès par exemple, en salant ou en déneigeant l’hiver), et dans l’accueil du public en permettant un accès aux pelouses tondues et entretenues par nos soins.
Eric : En tant que personne travaillant sur l'ensemble de l'université, je me dois d'apporter une attention particulière pour les plus exposées( zones trés fréquentées). Les différents travaux à réaliser sont, suivant les saisons, les plantations (arbres, arbustes, annuelles, bisannuelles, vivaces...), l'arrosage, la tonte, les tailles, le ramassages de feuilles... Mais je suis également amené à effectuer des créations de massifs, terrassements, la mise en place de BRF (bois rameal fragmenté) ou compost, voire plus à l'avenir puisque les produits phytos ne sont plus utilisés et que les usages changent.
Au niveau des intempéries, je suis équipé de vêtements de pluie ainsi que de gants, de chaussures, de pantalons et manteaux de travail.
Les tâches des jardiniers et jardinières de l'Université Paris Nanterre sont très vastes... comme le campus !
Le campus est immense !
De combien de personnes est composée l'équipe ? Quels sont les endroits extérieurs de l'Université Paris Nanterre que vous préférez ?
Olivier : Nous sommes 11 dans le service : 7 jardiniers (dont le chef de service et son adjoint), 1 maçon et 3 agents de voirie. Je n'ai pas personnellement de préférence sur les endroits mais une préférence sur une époque en particulier : le printemps quand les merisiers qui longent le terrain d'atlhlétisme sont tous en fleurs ou les pommiers et les cerisiers à la même époque dans les patios de la galerie.
Eric : L'immensité du campus nécessite l'utilisation de véhicules motorisés et/ou électriques et de plus en plus d'outils électriques (tailles-haies, tondeuses,....)
De combien de personnes est composée l'équipe ? Quels sont les endroits extérieurs de l'Université Paris Nanterre que vous préférez ?
Olivier : Nous sommes 11 dans le service : 7 jardiniers (dont le chef de service et son adjoint), 1 maçon et 3 agents de voirie. Je n'ai pas personnellement de préférence sur les endroits mais une préférence sur une époque en particulier : le printemps quand les merisiers qui longent le terrain d'atlhlétisme sont tous en fleurs ou les pommiers et les cerisiers à la même époque dans les patios de la galerie.
Eric : L'immensité du campus nécessite l'utilisation de véhicules motorisés et/ou électriques et de plus en plus d'outils électriques (tailles-haies, tondeuses,....)
Voici les endroits préférés d'Olivier sur le campus au printemps, les merisiers du terrain d'athlétisme et les cerisiers des patios.
Nous avons la chance d'avoir un campus à la pointe au niveau "Zéro Phyto", depuis 3 ans, mais concrètement qu'est ce que cela veut dire dans votre quotidien, comment cela se traduit-il ?
Olivier : Désherbants, insecticides, débroussaillants ou engrais, nous n'utilisons plus aucun produit chimique dans l'entretien des espaces verts du campus depuis 10 ans. Par exemple pour éviter ou ralentir la pousse des mauvaises herbes nous paillons nos massifs et nos haies : nous étendons des copeaux de bois (issus du broyage des branches que nous avons taillées) sur une quinzaine de centimètres. En plus de ralentir la pousse des adventices, le paillage limite l'évaporation de l'eau (on arrose moins souvent) et à terme en se décomposant il améliore la qualité des sols. Pour résumé le "Zéro Phyto" nous "force" à vivre au rythme de la nature : les gazons sont peut-être moins verts et moins vigoureux qu'avec de l'engrais mais est ce vraiment génant ?
Véronique : Un campus "Zéro Phyto" (sans produits phyto-sanitaires) veut dire plus de travail pour nous, jardiniers, le désherbage par exemple se faisant à la main, mais c'est le prix d'une évolution indispensable pour le respect de notre environnement. D'ailleurs, une réflexion est en cours concernant une gestion différenciée du campus, qui permettrait d'améliorer nos pratiques et nos objectifs d'entretiens. A suivre...
Est-ce que les moutons vous aident vraiment à tondre le campus ?
Olivier : (rires) Oui ! on voit une nette différence entre là où ils ont l'habitude de paître et là où ils passent moins souvent. Par contre l'inconvénient c'est qu'ils "tondent " ce qu'il ne faudrait pas ! Les haies, arbustes et autres prairies fleuries en souffrent.
Véronique : Nous ne pouvons pas vraiment dire que les moutons nous aident dans la tonte de la pelouse !! mais ils ont l'air de bien se régaler... d'autre part, leur présence est agréable et très utile, car leurs excréments (également appelés scybales) sont riches en nutriments et enrichissent la terre du campus (un réel engrais naturel). C'est donc une bonne chose !
Eric : Pour ce qui est des moutons, si c'est apprécié par de nombreuses personnes, il y a quelques années ça 's'est imposé sur le campus sans concertation ce qui n'était pas vraiment raisonnable sur les pelouses traitées. Puis puisque l'université est passée au "Zéro Phyto", un accord semble s'être instauré; même si ça ne remplacera pas une tondeuse, ça permet de limiter un peu les surfaces enherbés!
Est-ce qu'il y a une anecdote sur votre métier que vous souhaiteriez nous raconter ou un message que vous souhaiteriez faire passer à la communauté et aux lecteurs de Point Commun ?
Olivier : J'ai choisi de travailler sur ce campus pour son aspect paysager et son coté "vert", arboré et c'est dommge qu'il y ait encore beaucoup d'usagers qui ne respectent pas ces espaces verts, qui ne ramassent pas leurs déchets ou vandalisent ce parc qui profite à tous et à toutes !
Véronique : J'aimerais simplement rappeler que nous bénéficions d'un campus magnifique ici, à l'Université de Nanterre et c'est une chance ! De notre côté, les jardiniers, nous essayons de l'aménager et de l'entretenir au mieux pour le plaisir de chacun, mais pour le respecter... nous avons besoin de l'aide de toutes et de tous.
Eric : Pour conclure, je dirais que si chacun respectait son environnement, le campus serait beaucoup plus agréable.... Mais je crois que c'est une utopie !
Le désherbage manuel, un impératif pour un campus Zéro Phyto ! Un travail méticuleux et fastidieux pour nos jardiniers et jardinières !
Vous souhaitez en savoir plus et prendre contact avec le service Atelier espaces verts : rendez-vous sur leur site
Mis à jour le 03 octobre 2018