Version française / Archives des articles
Vous êtes l'université : l'équipe de la DALOE prépare votre rentrée en toute sécurité
COVID19 : comment garantir la sécurité de la communauté ?
Depuis le 11 mai, date du dé-confinement et première étape vers un retour à la normale, l'université est confrontée à une gestion opérationnelle inédite, nécessitant la mise en place de nouvelles mesures pour garantir la santé et la sécurité de la communauté: mesures de distanciation sociale, gestes barrières et organisations des flux. Nous rencontrons ce mois-ci la Direction des Affaires Logistique et Optimisation des Environnements au travail (DALOE) et ses différentes unités de travail impliquées dans cette gestion.
Comment a été coordonné ce plan en interne ?
L’université à l’instar des employeurs publics a dû faire face à une crise sanitaire sans précédent. En tant qu’établissement accueillant des publics (plus de 34000 étudiants), l’UPN a dû appréhender l’impact de l’épidémie dans la réalisation de ses missions prépondérantes de recherche et d’enseignement, de garantir la sécurité des personnels de l’UPN et de ses publics, et de maintenir une qualité de service rendu à l’usager, la moins dégradée possible.
Le marathon pour maintenir le fonctionnement de notre établissement débute le 17 mars 2020, avec l’annonce du président de la république sur le confinement total du pays et cela jusqu’à nouvel ordre.
Très vite les services dédiés, les personnels de l’UPN dans leur ensemble, le tissu associatif, médico-social et les instances représentatives ont dû faire preuve d’agilité dans le maintien du service public. La construction du plan de continuité d’activité (PCA) et du plan de reprise progressive d’activité (PRA) s’est nourrit des réflexions qui ont émergé de ces collectifs.
La DALOE a été partie prenante dans la construction stratégique de ces plans. La transversalité de ses missions et sa proximité avec les services et les personnels a permis de faire preuve d’une grande capacité d’adaptation dans la préparation de la reprise d’activité, qui a débuté dès le confinement. Son implication est multiple : du déploiement des dispositifs sanitaires à mettre en place et la déclinaison opérationnelle (commande d’équipements, l’installation de distributeur de gel, expédition et acheminement d’ordinateurs et équipements techniques aux publics concernés), à l’accompagnement des services dans la réalisation des protocoles de prévention et de leur communication.
PC : A t-il été facile de l'adapter à la réalité terrain propre à notre université ?
L’université de Nanterre, connue sous l’acronyme « UPX », tout au long de son histoire et en période de crise importante a su s’appuyer sur la force du collectif : les enseignants-chercheurs, les BIATSS, les relais en charge d’actions solidaires et d’accompagnement. Toute la communauté universitaire a contribué à cette aventure dans ce qu’elle a de moins tragique car elle sait se régénérer, quelques soient les difficultés, en charriant avec elle de nouvelles expertises.
Concernant plus précisément la DALOE, le management de crise est intrinsèque et constitutif de sa mission support. Depuis 2015, nous menons une campagne de réhabilitation afin de valoriser l’ensemble des services qui la constituent et le courage des agents qui œuvrent quotidiennement en coulisses sans ménager leur temps. La DALOE démontre qu’elle joue un rôle important dans nos collectifs de travail et nos institutions démocratiques (l’accueil, la diffusion de supports documentaires, la politique d’archivage, le pilotage des locaux, des marchés publics en lien avec l’hygiène et la sécurité, le traitement du courrier…) et d’autant plus pendant cette crise sanitaire. Mais inversement, les actions menées par la DALOE dans le cadre de la maitrise du risque, ne sont possibles que si l’ensemble de la communauté universitaire dans le cadre de sa responsabilité collective et individuelle, veille au respect des gestes barrières afin de protéger les plus fragiles d’entre nous.
PC : Questions pour Thomas Banaziack, responsable de la cellule ADE :
Pour cette rentrée, nous allons devoir veiller à l’optimisation de nos locaux d’enseignement, de façon encore plus fine qu’habituellement.
Car afin d'assurer une distanciation latérale entre chaque étudiant, nous ne pourrons remplir nos locaux d'enseignement qu'à 50 % de leur capacité maximale. Nous allons donc répercuter ces nouvelles capacités en mettant à jour nos ressources dans l’application ADE campus.
Par ailleurs, il va falloir mettre les bouchées doubles dès la réouverture de l’Université en aout pour finaliser les plannings du semestre 1. Les emplois du temps, habituellement débutés fin avril pour être terminés avant les départs en vacances ne sont cette
Pour tout cela, la cellule ADE (Anne-Marie, Michael et moi-même) se tient prêt pour affronter cette rentrée universitaire qui s'annonce très particulière. Mais j’ai toute confiance en l'équipe des 50 gestionnaires ADE au
Questions pour Gilles Estraillier et les responsables de bâtiments : Abdelkader Hafidi, Sidi Ahmed Mebtoul, Léon NJeuya, Lakhdar Khaled, Valérie Lehéricey
Le pôle d'exploitation logistique des bâtiments assurent l'accueil physique des différents publics, la gestion des marchés nettoyage et l'affichage. Ce pôle est fortement mobilisé afin de permettre et d'accompagner la reprise des différentes activités.
PC : Quels outils et dispositifs spécifiques ont été mis en place au sein des bâtiments concernant ces différents aspects ?
En plus de son activité courante, la DALOE a mis en œuvre une partie du protocole sanitaire comme l’approvisionnement des services en matériel sanitaire (masques, lingettes, gel), les affichages de prévention…
Les 5 responsables de bâtiments font partie des rares collègues de l’UPN à avoir travaillé sur site durant tout le confinement. Ils étaient impactés par toutes les questions liées au COVID : réception, recensement et livraison du matériel aux personnes présentes, ajustement du nettoyage, affichages, mise en route des postes de travail (allumer les ordinateurs, transférer les appels, scanner et envoyer des documents…) pour faciliter le travail à distance des collègues, rondes pour signaler les anomalies techniques, gestion des déchets sur le campus...
Depuis le 11 mai, la reprise est progressive et ces missions continuent d’être d’actualité et sont complétées par les missions d’affichages, de mises en place de dispositifs spécifiques (élections, oraux, concours…) en assurant une prévention optimale pour les utilisateurs des bâtiments. Les équipes sont revenues progressivement, en fonction des besoins.
Durant ces deux temps, des procédures assurant la sécurité des collègues ont été mises en places et adaptées en fonction de l’activité et de la fréquentation des sites. En amont, un travail de synthèse des recommandations de l’INRS et du ministère du travail a été nécessaire. Nous avons ensuite prospecté pour trouver du matériel adapté en pleine pénurie. A titre d’exemple, avec les collègues en charge des finances, nous nous sommes approchés d’une quinzaine de fournisseurs pour trouver des lingettes, du gel ou des affiches. Nous avons ensuite avec l’appui de la DGS, procédé à l’achat de matériel adapté dans un marché tendu où l’UPN devait se positionner le jour même.
Au-delà des difficultés d’approvisionnement, un rigoureux suivi de réception de matériel, de livraison aux services et de gestion des stocks fut nécessaire pour piloter tout cela. A titre d’exemple, à destination des enseignants, la DALOE dispatche actuellement aux responsables administratifs : 60000 masques jetables, 7800 masques lavables, 3800 flacons de gels et 3800 paquets de lingettes.
Pour préparer la rentrée, nous venons en appui aux différents services pour l’approvisionnement en matériel ou en cas de besoins spécifiques comme la création de files d’attentes…
PC : Comment seront gérés les nouveaux flux de circulation ?
En ce qui concerne les affiches, celles proposées par la plateforme STOP COVID ou par les fournisseurs étaient très chères et pas réellement adaptées à nos besoins et à toutes nos spécificités. Des affiches signalétiques et de préventions ont été créés en interne (+ de 12000 affiches). Ceci nous a permis de réaliser des économies et d’avoir des messages adaptés à notre contexte. Il est essentiel d’avoir des messages clairs, non contradictoires avec une identification visuelle rapide (même couleur, même message…) de la signalétique COVID, et identique dans tous les bâtiments.
L’affichage a d’abord été testé dans la barre des lettres pour la validation du CHSCT. Le dispositif a ensuite été déployé dans l’ensemble des bâtiments du campus. Les affiches sont mises en place par les équipes dans les espaces communs (circulations, ascenseurs, cages d’escaliers, sanitaires, sous-sol). Nous avons prêté une attention toute particulière aux entrées des bâtiments et au rdc des bâtiments où se concentrent les plus gros flux. Le principe général est d’éviter les croisements quand cela est possible, sinon d’insister fortement sur les mesures barrières (port du masque, lavage des mains, 1 m de distance, descente prioritaire lorsqu’il n’y a qu’un escalier…). Chaque entrée de bâtiment est par exemple uniformément équipée de stickers, de recommandations et de distributeurs sans contact de gel hydro-alcoolique. Une deuxième vague d’installation de distributeurs de gel dans les espaces communs fermés est en cours, en lien avec les services.
Nous tenons à préciser que la signalétique COVID ne doit évidemment plus être suivie en cas d’alarme/évacuation d’un bâtiment où l’évacuation prime bien évidemment
PC : Certains espaces ont-il nécessité l'installation de parois en plexiglas ?
La Direction du Patrimoine est en charge de l’installation de plexiglas, à la demande des services. Des services se sont également équipés de plexiglas amovibles. La DALOE en a fait la demande pour tous ses points d’accueil (magasin, courrier…) et ils en ont été très rapidement équipés par la Direction du Patrimoine.
PC : Qu'en est-il du nettoyage des espaces de travail et des salles de cours et de leur ventilation ?
L’UPN est liée à un prestataire de nettoyage par un marché public, les prestations sont donc définies par un cahier des charges. En prévention du COVID-19, des protocoles conformes aux recommandations du ministère du travail et de l'INRS ont été établis avec le prestataire. L’accent est mis sur un renforcement du nettoyage des points de contact des locaux, un renforcement du nettoyage des locaux occupés, un approvisionnement plus poussé en fournitures sanitaires (savon, essuie main au lieu de sèche-main...). Pour limiter le risque autant que possible en responsabilisant les collègues et éviter un surcoût de nettoyage trop conséquent, l’UPN fournit des lingettes à tous les collègues. En cas de présence d’un ou plusieurs cas de COVID-19 suspecté ou avéré, une demande de désinfection/ décontamination des locaux concernés peut être faite par l’UPN.
La question de la ventilation mécanique relève de la Direction du Patrimoine. Pour la ventilation des bureaux, il appartient aux collègues d’aérer leurs espaces de travail, même chose pour les cours.
PC : Comment l'accès aux espaces communs et de convivialité a t-il été réorganisé ?
Les espaces communs et de convivialité sont très diverses, certains sont sous la responsabilité de l’UFR, d’autres (ex rdc du Pierre Grappin, bancs, circulations, ascenseurs, sous-sols…) sous la responsabilité de la DALOE. La prévention, la signalétique et l’appui aux services rejoignent ceux cités plus haut. L’idée étant la cohérence et la constance des messages.
Message de la DALOE :
Dans ce contexte sanitaire, les éco-gestes permettent un fonctionnement plus fluide pour tous et d’importantes économies d’échelles par exemple :
- ne pas jeter son flacon de gel qui peut être rechargé
- n’utiliser qu’un essuie main après s’être lavé les mains (essayez, un seul suffit !)
- jeter ces nouveaux déchets dans les poubelles
PC : Haoua pour conclure, avez-vous un message à faire passer à la communauté en cette rentrée ?
Ce risque majeur lié au COVID 19 est venu interroger nos collectifs de travail et l’esprit des lois du service public : la continuité du service public, l’intérêt général et l’égalité de traitement. La DALOE ne fait que traduire ce que représente l’établissement de Nanterre pour chacun d’entre nous : l’attachement aux valeurs du service public, l’attachement au collectif et à notre établissement.
Mis à jour le 16 septembre 2020