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Vous êtes l'université : à la rencontre de Ronan et Alexandra, chargés de mission Agora-Num
Une cellule d’appui au numérique innovante à l'université
Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de Ronan et Alexandra, chargés de mission Agora-Num. Inaugurée récemment, cette cellule d'appui au numérique apporte de nouveaux outils innovants pour mutualiser les ressources et les savoirs à l'université. Ronan et Alexandra répondent aux questions de Point COMMUN pour nous présenter plus en détail la cellule et leurs missions à l'université !
Bonjour, je m'appelle Alexandra Mouloungui. Depuis le 30 octobre 2023, j’occupe le poste de chargée de mission développement pédagogie numérique au sein d’Agora-Num. Je suis diplômée d’un master en didactique des langues du FLE et FLS et d’un Titre RNCP Responsable Ingénieur Pédagogique de niveau 6. Dans mon parcours professionnel, j’ai eu l’occasion de travailler dans l’enseignement, l'ingénierie de formation et l’ingénierie pédagogique. Ayant une appétence pour le digital learning, j’ai tout de suite adhéré au projet d’Agora-Num. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité me lancer dans cette nouvelle aventure.
- Bonjour ! Je m’appelle Ronan Meulnotte et je suis le chargé de mission “recherche” d’Agora-Num, Pédagogie & Recherche. J’ai été recruté à ce poste en avril 2022 après avoir fait tout mon parcours à l’Université (de la licence au doctorat !) entre Paris 7, l’UVSQ et l’ENS Cachan. Cela m’a permis de cerner les bases du monde de l’enseignement et de la recherche, ainsi que le fonctionnement universitaire. Milieu auquel je suis particulièrement attaché et que je suis content de servir par le biais d’Agora-Num aujourd’hui !
PC : Revenons à Agora-Num. Depuis quand cette cellule existe-t-elle et pourquoi a-t-elle été créée ? A quel besoin ce dispositif tente-t-il de répondre ?
RM : Agora-Num a été inaugurée lors d’une soirée en présence du Président le 21 novembre 2022. Plus officieusement, elle existe depuis mon arrivée et celle de mon ancien binôme Anass El Manaji, en avril-mai 2022 et est en fait l’évolution de deux créations expérimentales développées au sein de l’Université entre 2018 et 2022. D’une part, le Labo@ID Initiatives et Développement, qui a permis de tester plusieurs manières de penser un accompagnement dynamique autour des problématiques de la pédagogie numérique (cafés pédagogiques, webinaires, accompagnement dans les services) ; d’autre part, le FabPart Lab, chargé d’accompagner les projets de recherche du Labex Les passés dans le présent (incubation de projet de recherche, réseau d’expertises, suivi et accompagnement personnalisé). En s’inspirant de ces deux prédécesseurs, Agora-Num a été créée dans le but de répondre à trois objectifs :
- Orienter les personnes qui en ont besoin à travers la collecte et le rassemblement des informations qui seront utiles sur les lieux, les expertises, les actualités, les ressources et les moyens d’action liés au numérique dans notre grande université.
- Echanger au travers de ce que nous avons appelé des “communautés de pratique” (CdP) autour de rencontres interdisciplinaires ayant des objectifs communs : découverte d’outils et de pratiques, retours d’expériences, réflexions prospectives, innovations, etc.
- L’appui & le suivi des idées, propositions et projets des enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs, pour faciliter leur développement et leur rayonnement. Parce qu’un suivi personnalisé permet de gagner du temps, d’établir des synergies et des connexions au sein de notre communauté, de surmonter les difficultés et de gagner en efficacité.
Plus généralement, Agora-Num se veut être un guichet unique pour toutes les initiatives numériques tout en essayant de créer une dynamique pluridisciplinaire ainsi qu’un moyen d’échanges et de rencontres autour des bonnes pratiques du numérique.
PC : Deux volets cohabitent à Agora-Num l'un plutôt "recherche" et l'autre axé "enseignement". Comment cela s'organise-t-il concrètement ? Est-ce que ces deux thématiques se croisent ?
RM : Cette dichotomie s’explique par notre volonté de traiter au même endroit et dans la même dynamique deux aspects fondamentaux du métier des enseignants-chercheurs qui sont trop souvent séparés dans la pratique. En résultent les deux postes créés : celui d’Alexandra, plutôt orienté pédagogie numérique et le mien, plutôt recherche et numérique. Mais pour le moment, en particulier dans cette phase d’installation, nous faisons tout en binôme et traitons les dossiers ensemble, afin d’être en mesure d’assurer une continuité et une cohérence dans notre action en toutes circonstances. Ensuite, nous verrons où la pratique nous mène : nous sommes conscients que certaines communautés de pratique sont plus orientées pédagogie ou recherche, de même que certains outils que nous essayons de mettre en valeur mais de fait, la pédagogie et la recherche sont le plus souvent intrinsèquement liées.
PC : Quels membres de la communauté universitaire sont les plus concernés par Agora-Num ?
A l’origine, nous pensions cibler principalement les enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs : les aider à se repérer parmi tous les acteurs du numérique à Nanterre, leur donner une vision claire et simple des outils mis à leur disposition, leur faire gagner du temps, etc. Mais dès le début, nous avons réalisé que ce que nous faisons intéresse également les doctorants ainsi que de nombreux BIATSS en charge de missions liées à la pédagogie et/ou à la recherche. En tout cas, nos communautés de pratique ainsi que nos évènements sont ouverts à toutes et à tous et nous sommes ravis d’accueillir cette diversité de profils dans les rencontres que nous organisons.
PC : Agora-Num est encore un projet tout jeune, qu'est ce qui est le plus difficile dans le lancement d'un projet d'envergure comme celui-ci et qu'est ce qui est le plus passionnant ?
AM : Selon moi, le plus difficile est de se faire connaître lorsqu’on lance un nouveau projet. Il faut laisser le temps aux publics cibles de cerner notre identité et nos différents champs d’action. Sans eux, notre cellule ne peut pas vivre. En revanche, ce qui est le plus passionnant, c’est de contribuer au développement du numérique par différents moyens : le site internet, les communautés de pratique, la création de ressources... Cela génère un mouvement au sein de l’université et je pense qu’y contribuer est quelque chose de très intéressant. En plus de cette dynamique, je me rends aussi compte du grand nombre de projets internes qui révèlent du potentiel pour l’avenir. Et cela m’intéresse beaucoup d’y prendre part en essayant de les mettre en valeur !
RM : Je suis entièrement d’accord avec Alexandra. Le plus dur est nettement de réussir à s’installer dans le paysage de l’Université Paris Nanterre. De faire en sorte que quelqu’un qui se pose une question sur le numérique se dise “tiens, et si j’allais voir Agora-Num pour trouver la réponse ?". C’est déjà ce qui en fait un défi intéressant. Ensuite, le plus riche pour moi sont à la fois le travail de recherche et de mise à plat de tous les outils numériques (ceux utilisés, ceux à promouvoir, ceux à
éviter, etc.) et le spectre très large des rencontres : enseignants-chercheurs, personnels, etc. : toutes et tous avec des profils ainsi que des attentes très différentes. Enfin, le plus passionnant est de contribuer à la réflexion sur la manière dont le numérique pourrait transformer de manière radicale les métiers de l’université, je pense que c’est un enjeu énorme !
PC : Quelles sont les actions qui selon vous ne sont pas assez connues à Agora-Num et mériteraient d'être plus utilisées par notre communauté universitaire ?
RM : Personnellement je pense que les réunions que nous organisons pour nos communautés de pratique sont ce qu’il y a de plus important. Car ce sont des endroits et des moments d’échange autour d’une thématique qui répond en général à une question précise que nous avons identifiée en amont. Par exemple, la dernière que nous avons créée il y a quelques semaines porte sur le thème de l’Intelligence Artificielle et devrait concerner (presque) tout le monde notamment avec l’exemple
de ChatGPT ; or nous ne comptons pour le moment qu’une douzaine de personnes inscrites à cette communauté de pratique.
AM : Je rejoins Ronan sur nos communautés de pratique. L’univers de la recherche et de la pédagogie est en changement perpétuel. Alors nos CdP s’adaptent aux problématiques actuelles afin de proposer un échange, une réflexion ou une formation sur celles-ci. La particularité de nos CdP est qu’elles ne se font pas dans un format “classique” d’une formation avec le rôle d’un apprenant et d’un enseignant. Certes, l’apport de connaissances est présent, car nous mobilisons des experts du domaine mais l’objectif est de partager nos expériences, de favoriser les échanges transdisciplinaires et de découvrir de nouvelles manières de pratiquer nos métiers, dans un cadre toujours convivial.
PC : Quels sont les prochains événements et actions prévus par Agora-Num ?
Justement nous allons organiser des rencontres autour de l’intelligence artificielle dans les prochains mois. La première se fait le 14 décembre en SSA autour des enjeux de l’intelligence artificielle pour les historiens et nous aimerions généraliser ce type de rencontres ciblées dans d’autres UFR. Nous organisons également une séance en ligne le 20 décembre avec un spécialiste des espaces innovants pour nourrir la réflexion des enseignants qui souhaitent développer de nouvelles manières de travailler à distance en partenariat avec des universités étrangères. Le 18 décembre, une collègue qui a suivi des formations dans le cadre d’un congé pour projet pédagogique à l'Université du Québec à Montréal (UQÀM) animera une visioconférence avec
une collègue québécoise, Diane Leduc, sur la thématique suivante : "Se former aux pédagogies actives et au numérique à l'UQÀM". Cette visioconférence aura lieu dans l’une des nouvelles salles audiovisuelles du Service Comète. Il y aura quelques personnes sur place et d'autres personnes connectées à distance. De manière plus informelle, nous souhaitons aussi continuer à sensibiliser des enseignants ou des chercheurs qui veulent découvrir les potentialités de la réalité virtuelle : il suffit pour cela de
nous contacter pour organiser des démonstrations individuelles ou en petits groupes (équipes de formation ou centres de recherche) pour tester les casques de VR. Voyage en pays numérique garanti !
Au second semestre, nous aimerions organiser au moins une rencontre par communauté de pratique : le calendrier est en cours d’élaboration donc n’hésitez pas à vérifier notre site pour rester informés !
PC : Voyons un peu plus loin, quels sont les projets à long terme de la cellule ?
A moyen ou long terme, nous souhaitons qu’Agora-Num puisse favoriser l’émergence et la multiplication de projets innovants autour du numérique dans notre université et contribuer à leur visibilité locale et nationale. En parallèle nous aimerions pouvoir organiser des évènements autour des problématiques numériques en pédagogie/recherche en collaboration avec d’autres universités. Très concrètement, nous souhaitons faire émerger des expertises locales et travailler au plus près du terrain, au sein des UFR et composantes, notamment en lien avec le réseau des référents d’appui numérique Pédagogie et Recherche qui est actuellement mis en place. A plus long terme, notre mission est que le recours à Agora-Num devienne un réflexe pour les différents utilisateurs et acteurs du numérique au niveau pédagogie/recherche dans notre communauté : “j’ai besoin d’un appui pour mon projet numérique, je pense Agora-Num !".
PC : Comment suivre vos actualités si l'on est intéressé ? Avez-vous un bureau physique où l'on peut venir vous rencontrer ? Un site web ?
Pour suivre nos actualités, rien de plus simple : il suffit de vous rendre sur notre site web : https://agoranum.parisnanterre.fr/ et de cliquer sur l’onglet “Actualités” ! Vous pouvez aussi vous inscrire dans les communautés de pratique qui vous intéressent, pour recevoir les informations en temps réel. Et la bonne nouvelle est que vous pourrez bientôt recevoir notre newsletter, dont le premier envoi est prévu pour le début de l’année 2024 !
Bien sûr, n’hésitez pas à venir nous rencontrer au bureau 201 du bâtiment de la Formation Continue autour d’un bon café. Autrement, pour toutes vos questions, écrivez-nous à l’adresse suivante : agoranum@liste.parisnanterre.fr !
Merci beaucoup d'avoir répondu aux questions de Point COMMUN !
Mis à jour le 19 décembre 2023
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