Héros et héroïnes du quotidien : Okul Efole, étudiant et écrivain

Publié le 13 septembre 2023 Mis à jour le 11 octobre 2023

Découvrez l’interview Okul Efole, jeune étudiant qui, à seulement 21 ans, publie son premier livre. “Mes premiers mots” est un recueil des premiers poèmes du jeune auteur. Il s’inspire beaucoup des paroles de ses musiques préférées pour écrire…

Point COMMUN : Bonjour Okul et merci d’avoir accepté cette interview ! Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer votre parcours scolaire ? 

Je m’appelle Okul Charles-Henri Efole Dia, je suis un jeune écrivain de 21 ans. J’ai eu mon bac en 2019 au Congo, j’ai ensuite enchaîné à l’université d’Angers en informatique jusqu’en L2 avant de me réorienter pour venir à Nanterre.

Point COMMUN : Vous avez sorti “Mes premiers mots” en décembre 2022, pouvez-vous nous présenter votre œuvre ? Comment avez-vous réussi à publier un livre à votre âge ? 

"Mes premiers mots", comme son nom l’indique est l’ensemble de mes premiers poèmes, c’est pour ça que l’on retrouve des poèmes plus techniques que d’autres ou plus vulgaires. J’aime bien le lire et voir mon cheminement, mon évolution dans mon écriture c’est un travail fourni entre 16 et 21 ans. Pour la publication de mon recueil, honnêtement, il y a énormément de gens qui m’ont poussé, en majorité des gens que j’ai rencontré au sein de cette université. Je pense à Ivan Stivenard, qui m’a clairement fait contacter des maisons d’éditions pour leurs montrer mon travail. Je fais également partie du "GEM" un collectif regroupant plusieurs esprits créatifs, tous d’univers différents. C’est tous ceux que j’ai cité dans mon recueil, Yohali Buli ou encore Mathilde Pastor. Si j'ai pu sortir un recueil à cet âge, c’est parce que j’ai un merveilleux entourage qui m’a donné des ailes et mis dans les meilleures conditions.

Point COMMUN : Quand est-ce que vous avez commencé à écrire de la poésie ? 

Je ne saurai pas dire quand exactement. Je pense que j’ai commencé vers 12,13 ans. J’ai une grande sœur qui aime beaucoup la musique et c’est à travers ça que je me suis intéressé au texte, à l’écriture d’une chanson. J’avais plus l’ambition de devenir rappeur que poète, il faut croire que j’étais plus destiné à l’un qu’à l’autre.

Point COMMUN : Quels sont vos inspirations ? Un auteur ou une autrice qui vous inspire particulièrement, et pourquoi ?

Comme je l’ai dit, ce qui m’a amené à faire de la poésie, c’est la musique et certains artistes de par leur plume m’ont vraiment marqué. Si je devais en citer un qui sort du lot je dirai Elie Yaffa, plus connu sous le nom de Booba, j’aime bien ce qu’il écrit. Il met en avant sa couleur de peau, il dénonce souvent les atrocités que les noirs subissent. J’ai souvent tendance à dire que c’est de la négritude (courant littéraire et politique, créé durant l'entre-deux-guerres, rassemblant des écrivains francophones noirs) moderne. 

Point COMMUN : Le thème le plus récurrent dans ce recueil est l’amour, quels autres thèmes importants à vos yeux sont abordés dans votre poésie ? 

Des poèmes comme "Paradis noir", "Les anges du mal" ou "lettre d'une femme noire à la société" me tiennent particulièrement à cœur, je le dis dans mon recueil mais la poésie est tout aussi belle lorsqu’elle est engagée, qu’elle donne à réfléchir. Je ne me voyais pas écrire sans parler de ces sujets-là. L’art c’est de la transmission d'émotions par un tableau, une musique, plein d’autres choses. Dans mon cas, c’est de la poésie, et je voulais absolument transmettre ces choses là à mes lecteurs. Partout où j’aurai la place de m’exprimer sur ces choses là, je le ferai.

Point COMMUN : Quelles sont vos ambitions futures ?  

C’est une question que je me pose souvent, j’ai envie de faire tellement de choses dans la vie. Au niveau de l’écriture j’aimerai écrire un livre j’aimerai aussi qu’il soit adapté en film. S'il faut me donner un but ultime dans la vie je pense que ce serait de créer mon propre média, un média qui tourne autour de la culture, celle d’Okul. Mettre la lumière sur les gens qui le méritent grâce à ce média, en faire quelque chose d’international et de grand pour pouvoir toucher des secteurs au-delà de l’art et de la culture. J’aimerai que mon média soit assez influent pour faire bouger les choses que j’ai envie de voir changer dans le monde.

Point COMMUN : Votre citation préférée ?

C’est un proverbe que j’ai entendu en étant en vacances au Congo cet été, "il ne faut pas danser avant que la musique arrive".

Point COMMUN : Est-ce difficile de concilier passion et études ? 

Je pense qu’il n’y a pas de réponse objective à cette question, ça dépend d’une personne à une autre. Pour ma part, ça se passe bien, mais il faut dire que mes études et ma passion sont étroitement liées !

Qu’est ce que vous appréciez à l’Université Paris Nanterre ? 

En premier je dirai son campus, je pense qu’une fois qu’on est à l'Université Paris Nanterre, ça devient vraiment la maison ! On sait tous ce qu’il y a autour, on passe beaucoup de temps à l'université. En second je dirai l’animation de la vie, il y a énormément d’associations étudiantes et de quoi faire pour chaque étudiant. Je suis moi même président d’une association : la lame de fond. On a réellement un campus à l’américaine et les asso comme "la lame de fond" contribuent à faire perdurer cela. Je trouve que c’est vraiment une expérience géniale. Je pense qu’on oublie jamais ses années de fac à Nanterre. 

Enfin, si on veut vous suivre sur les réseaux sociaux et vous encourager, ça se passe où ?

On peut me retrouver sur Instagram sous le nom de @Okulefole.

Mis à jour le 11 octobre 2023