Vous êtes l'université : le Service Universitaire d'Information et d'Orientation (SUIO)

Les services méconnus de l'université

Publié le 28 janvier 2019 Mis à jour le 6 février 2019

Pour ce numéro du mois de février nous avons interviewé le Service Universitaire d'Information et d'Orientation qui, en cette période de l'année, a un rôle central dans la vie de nos étudiant·e·s et futur·e·s étudiant·e·s ! En effet, vous avez sûrement entendu parler (ou pas) des JPO, des cordées de la réussite, du tutorat et de nombreux autres dispositifs destinés, entre autres, à faire découvrir notre université, à créer des liens avec les lycées et à lutter contre le décrochage scolaire. Mais savez-vous quel service et quels métiers se cachent derrière ces enjeux ? Nous sommes partis à la rencontre d'Ipticem, Nadia et Michel pour en savoir plus.

Point COMMUN : Bonjour et merci de répondre aux questions de Point COMMUN ! Pouvez-vous vous présenter ? Comment êtes-vous arrivé à l'Université Paris Nanterre ?

Ipticem : Je m’appelle Ipticem Kloula, je suis arrivée à l’université de façon assez originale en novembre 2014. J’avais pour projet initial de reprendre mes études en licence sciences de l’éducation avec une seule chose en tête : me former à un métier qui permettra de rendre ma présence utile aux autres. J’étais salariée dans le secteur privé, à cette époque de ma vie, je me suis donc directement orientée vers le service de la formation continue – SFC pour avoir des informations sur les démarches à entreprendre mais aussi pour échanger et être accompagnée dans mon projet de reprise d’études. C’est lors de mon entretien avec mon interlocutrice du SFC que mon destin a basculé. A l’issue de notre échange, elle m’informe d’un poste vacant, je postule et ma candidature est retenue. Mon aventure à l’université a alors débuté. J’ai d’abord occupé le poste de chargée de formation au SFC pendant un an. Puis, j’ai intégré le service universitaire d’information et d’orientation – SUIO en tant que chargée de relations lycées-université et de la lutte contre le décrochage universitaire en janvier 2016.


Michel : Sur la plate-forme BIEP, j'ai vu une annonce et j'y ai répondu ; plus tard, embauché en contrat annuel, j'ai pu passer un concours réservé.

Nadia : Je m’appelle Nadia Ben Salah. Intéressée par la vie étudiante, j’ai rejoint le SUIO en 2012. C’est le 3ème service commun que j’intègre.


PC : Quel est votre métier et votre rôle au sein du SUIO ? D'ailleurs pouvez-vous nous en dire plus sur le rôle du SUIO à l'université ?

Ipticem : Je suis en charge des relations lycées-université et de la lutte contre le décrochage universitaire. En d’autres termes, je coordonne, ou plutôt je coordonnais deux dispositifs ; la réorientation précoce (qui n’a pas été mise en place cette année avec l’arrivée de Parcoursup) et les cordées de la réussite. La réorientation précoce permettait aux étudiants de L1 de se réorienter dès la première semaine vers une autre formation (sous conditions). Le dispositif des cordées de la réussite, quant à lui, vise à créer un partenariat entre des établissements du secondaire et l’université. L’idée est de renforcer les actions de sensibilisation à l’enseignement supérieur auprès d’un public d’élèves plus fragiles sous 3 volets : l’information et l’orientation, le tutorat et le culturel. Nous avons, aujourd’hui, 4 lycées partenaires, un collège et d’autres projets de partenariat en cours. Ce dispositif est étroitement lié au continuum bac-3/bac+3 qui a pour objectif d’accompagner les jeunes dans leur réflexion d’orientation tout au long de leur scolarité, de la seconde à la 3e année de licence.

Pour moi, le SUIO est LE service de référence pour informer et accompagner les étudiants dans leur parcours et dans leur réflexion d’orientation. Notre service est riche des différents profils qui le composent (chargée d’orientation et d’insertion professionnelle, chargée d’information, documentaliste, …). Nous avons la chance d’avoir un pôle de documentation, malheureusement peu connu de tous, qui bénéficie de ressources humaines et matérielles mises entièrement à disposition des étudiant.e.s. Nous avons, également, 3 psychologues de l’éducation nationale-PsyEN disponibles sur rendez-vous. Pour nous rapprocher encore plus des étudiants, cette année, nous avons proposé un programme à la carte LinkParisNanterre dans lequel nous organisons des ateliers d’information (aussi d’information sur le tutorat) et d’orientation permettant d’offrir un espace d’échanges et de réflexion sur l’orientation.

Michel : Mon métier de documentaliste me situe en responsable de l'accueil physique, matériel, téléphonique d'une salle de documentation pour l'information et l'orientation des étudiants et autres visiteurs ; avec d'autres agents et intervenants.

Nadia : Nous mutualisons nos connaissances et nos expériences dans des projets communs à destination de tous les étudiants. Mon métier plutôt ma mission : Je suis chargée administrative du tutorat- dispositif d’aide à la réussite des étudiants en licence 1. 
J'ass la chargée de mission tutorat, Madame Sylvie TURC-ZINOPOULOS, enseignante en espagnol à l’UFR LCE. Je gère l’ensemble des activités liées à la gestion administrative des dossiers des tuteurs pour les responsables du tutorat des 8 Unités de Formation et l’Institut Technologie de Ville d’Avray. Je travaille en étroite collaboration avec l’équipe du service des Ressources Humaines.



PC : Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier et au contraire, qu'est ce qui pourrait être amélioré ?


Ipticem : Ce qui me plaît le plus c’est la satisfaction que j’éprouve lorsque je vois qu’un. e étudiant.e potentiellement décrocheur.se poursuit ses études ou qu’un.e élève s’autorise à se projeter à l’université après notre rencontre. Souvent les étudiant.e.s ont juste besoin d’être écoutés. Les lycéens, quant à eux, peuvent très facilement s’autocensurer. Je peux dire que là je me sens utile ! Ce qui me plaît, aussi, c’est de voir la richesse de nos étudiants vacataires qui sont à mes/nos côtés et qui témoignent de leur expérience avec authenticité.
Il y a, en toute honnêteté, pas mal de choses à améliorer. Mais, si je devais en dire une, je parlerais malheureusement du manque de moyens humains qui ne nous permet pas de nous étendre davantage.

Michel : Le bonheur de ce métier réside dans la satisfaction d'éclairer les étudiant.e.s sur les procédures administratives souvent fragmentées ou un peu masquées pour certain.e.s. Nous procédons aussi à l'organisation de salons et Portes Ouvertes, mais pour lesquels la préparation logistique pourrait être revue.

Nadia : Je m’engage à apporter aux étudiants le meilleur service possible. S’il faut, je mobilise les services afin de trouver une solution. Essayer d’être pragmatique n’est pas un défaut, non ? Et « ça matche" » comme dirait les jeunes.
J’apprécie la confiance que m’accorde la Chargée de mission, les responsables, de pouvoir les accompagner : j’ai eu la possibilité de développer la communication du dispositif en proposant les premiers d’ateliers d’information avec le concours du Service Commun de Documentation en 2015, l’élaboration d’une affiche de campagne, une redynamisation de la page dédiée au dispositif et la création de la liste de diffusion. L’amélioration porterait vers les points suivants : proposer un accompagnement d’accueil et pédagogique pour les étudiants étrangers, atteindre les étudiants de licence 1 qui sont en échec, plus de visibilité du bureau du tutorat : un lieu plus ouvert en faveur des étudiants.

PC : Quel dispositif mériterait, selon vous, d'être plus connu de la communauté universitaire ?

Ipticem :  Pour moi, le dispositif des cordées de la réussite mériterait d’être plus connu de la communauté universitaire pour toute la richesse des échanges et des rencontres mais aussi pour les bienfaits des actions auprès des élèves. Dans le cadre de ce dispositif, nous intervenons dans les établissements, les accueillons pour une découverte de l’université incluant une visite du campus, un atelier d’orientation, un cours d’initiation à une discipline (psychologie ou au droit). Nous les accueillons aussi pour une révision du baccalauréat. Nos étudiant.e.s vacataires m’accompagnent dans toutes ces missions. 

Michel : Je ne peux en citer un précisément ; un conseil bien ajusté peut aider un étudiant en difficulté, à condition qu'il reconnaisse sa fragilité passagère et vienne, ici ou ailleurs, chercher des réponses.

Nadia : Je dirais tout ce qui permet d’accueillir et accompagner l’étudiant dans son parcours d’études et aussi dans sa vie étudiante. Le service social du CROUS car beaucoup d’étudiants n’en ont pas connaissance, l’épicerie solidaire et les bonus au diplôme.

PC : Quelles sont les périodes clés de l'année scolaire dans votre métier ?

Ipticem : Les périodes clés sont : la rentrée universitaire c’est-à-dire de septembre à novembre (jusqu’à la phase de réorientation au S2) et la période de janvier à mars, période à laquelle nous menons toutes nos actions de sensibilisations à l’enseignement supérieur (salons, forum, intervention dans les lycées, accueil des lycéens, etc.) 

Michel : La rentrée est un moment fort puisque nous vivons en direct l'arrivée des nouveaux L1. Suit la période dense des salons et Portes Ouvertes qui demandent une coopération d'équipe ainsi qu'avec d'autres services comme la Reprographie par exemple.

Nadia : La rentrée est un moment important.

PC : Nos portes ouvertes qui ont lieu actuellement rencontrent toujours un énorme succès ! Qu'est ce qui fait l'attrait de nos formations universitaires selon vous ?

Ipticem :  Selon moi, l’attrait pour nos formations vient, avant tout, de la qualité de nos enseignants et donc de nos enseignements. Aux JPO, nos enseignants sont accessibles et disponibles pour renseigner et ça c’est un luxe. Et puis, je pense que le campus universitaire dans son ensemble avec toutes ses activités culturelles et sportives attirent énormément. 

Michel : Nanterre demeure une référence parmi les facultés. Ce que j'entends souvent comme expression, c'est le plaisir de vivre sur ce campus cosmopolite et aéré.

PC : Avez-vous une anecdote à nous raconter sur votre métier ? Quelle question est la plus souvent posée par les étudiants ou futurs étudiants ?

Ipticem : Je n’ai pas d’anecdote particulière à rencontrer. La question de la réorientation revient souvent pour mon cas. On pense que je m’occupe de toutes les réorientations de l’université. Le futur étudiant, lui, souhaite simplement être rassuré. Le « c’est comment la fac ? » question très vaste, revient souvent. 

Michel : Je me souviens de l'envie irrépressible de donner un coup de pouce à une étudiante d'Europe centrale, qui m'a amené à solliciter les échelons supérieurs de la hiérarchie ; il est aussi simplement émouvant de recevoir des étudiant.e.s très travailleurs.ses de certaines filières très compétitives qui déposent leur trop-plein au bureau d'accueil, pour peu qu'on les écoute.

Nadia :  Des étudiants ont sollicités un accompagnement dans leur discipline. L'UFR n'avait pas encore désigné un responsable. Face à cette demande, je me suis rendue directement auprès de la directrice - directeur adjoint.e pour la / le convaincre de prendre en charge cette mission. Je n’ai pas laissé le choix.
J’en profite pour lui dire que nous avons fait une superbe équipe.

PC : Qu'est-ce que vous préférez à l'Université Paris Nanterre ? Quel est votre lieu préféré ?


Ipticem : Mon lieu préféré c’est le campus dans son étendue, en hiver avec les moutons et en été sur la pelouse.

Michel : Nanterre est un formidable rassemblement humain d'où émergent des personnalités singulières. Je suis heureux d'en rencontrer régulièrement quelques-unes, autour d'une table, dans les couloirs ou les jardins.

Nadia : L'automne me ravit de ses déclinaisons de couleurs chaudes. Le printemps !!
 Et la chance de pouvoir disposer d’une bibliothèque.

PC : En lisant cette interview, je me rends compte que j'ai envie d'en savoir plus ! Comment faire pour prendre rendez-vous ou entrer en contact avec le SUIO ?

Ipticem : 
Vous pouvez me joindre par mail ou m’appeler !

Michel : L'accès physique au SUIO se donne en salle E14 du bâtiment Clémence Ramnoux (ex.E). Le téléphone, en bonne place sur la plupart des pages web du site www.parisnanterre.fr, est 0140977534 ; il est très utilisé. Enfin, nous avons une adresse mail pour les prises de contact : suio@liste.parisnanterre.fr !

Nadia : Les étudiants peuvent prendre contact avec notre service par différents canaux. Le service dispose d’une adresse générique qui est traitée quotidiennement. Nous avons également plusieurs listes de diffusions dédiées à des thématiques précises : des ateliers d’information, le tutorat, une aide financière pour les droits d’inscription (le service assure la gestion administrative de deux commissions d’aide sociale pour tous les étudiants comme la commission d’exonération des droits universitaire ouverte d’avril à janvier), etc. Elles servent pour l’ensemble de la communauté universitaire.

Ndlr : N'hésitez pas aussi à suivre le SUIO sur leur site internet et leur compte Twitter @SuioUPNanterre !

PC : Avez-vous un dernier message à faire passer à la communauté de l'université ?

Ipticem : Notre service est très méconnu, on ne sait pas trop ce qu’on y fait réellement. C’est compréhensible au vu de la pluralité de nos actions. Alors, si j’avais un message à faire passer c’est : Venez nous rencontrer, n’hésitez pas à nous solliciter !

Michel : Je souhaite à la communauté de garder un équilibre dans sa traversée des crises actuelles, locale, sociétale et mondiale.

Nadia : Je suis heureuse de pouvoir travailler avec un grand nombre d’entre vous.
 


Mis à jour le 06 février 2019