Vous êtes l'université : le Service de la Formation Continue (SFC)

La formation continue à l'Université Paris Nanterre

Publié le 18 décembre 2018 Mis à jour le 10 janvier 2019

Pour ce numéro du mois de janvier nous avons interviewé le Service de la Formation Continue, qui permet aux personnes ayant terminé leur formation initiale de continuer à améliorer leurs compétences et d’enrichir ainsi leur carrière. Quels que soient la situation professionnelle, personnelle ou l’âge, le service s’engage à conseiller et à orienter son public dans la construction d’un projet professionnel individualisé, à accompagner le retour en formation et à établir des programmes sur mesure et adaptés aux besoins en compétences et à l'évolution des trajectoires professionnelles.

Point COMMUN : Bonjour et merci de répondre aux questions de Point COMMUN ! Pouvez-vous vous présenter et nous présenter votre parcours à l'Université Paris Nanterre ? Quelle est votre fonction au sein du SFC ?

Arzou : Je m’appelle Arzou VASRAM, j’ai fait mes premiers pas à l’Université Paris Nanterre en 2002 pour des contrats saisonniers. J’ai été embauché en 2004 en tant que gestionnaire financier au sein du SFC, je suis depuis 2010, toujours dans la même structure, chargé de formation.
Ma mission consiste à gérer des formations, je me dois de faciliter la circulation de l’information aux stagiaires, assurer un suivi permanent, m’adapter à certaines situations.

La formation que je gère principalement et là ou je passe le plus de temps est le diplôme d’accès aux études universitaires (le DAEU) car c’est la formation où j’ai le plus d’élèves (entre 210 et 260 par ans en moyenne), c’est aussi la formation dont je suis le plus admiratif. En effet, le DAEU est une équivalence au baccalauréat et je trouve vraiment très courageux de reprendre après avoir arrêté il y a bien longtemps, pour certains depuis la 3e afin de pouvoir subvenir aux besoins des parents, d’autres, qui étaient au mauvais endroit au mauvais moment, d’autres qui tout simplement n’étaient pas sérieux et qui aujourd’hui regrettent.

J’ai tellement d’élèves aux parcours différents, d’histoires différentes, c’est un public qui revient de très loin, et je suis constamment à leur écoute pour leur redonner confiance ce qui fait aussi partie de mes missions.


Jessica : J’ai d’abord été étudiante à l'Université Paris Nanterre, où j’ai réalisé un Master en Psychologie du travail (obtenu en 2007). J’ai adoré mes études et l’ouverture intellectuelle qu’elles m’ont apportées. Mon cursus a énormément marqué ma culture et mon identité professionnelle.
Je suis arrivée à l’Université en 2009 via une courte mission de recherche puis de conseil en ressources humaines. J’ai ensuite été recrutée en tant que conseillère en formation continue. En 2012 j’ai participé à la création d’un centre de bilan de compétences. En 2013 j’ai rejoint également le pôle VAE.
Aujourd’hui je suis responsable bilan de compétences et VAE, pôle qui comprend 3 personnes. Notre fonction consiste principalement à accompagner les publics dans l’élaboration de leur projet professionnel et dans l’analyse de leurs compétences. Mon équipe et moi sommes aussi en lien étroit avec les autres composantes et en particulier avec les enseignants chercheurs pour l’organisation de la VAE.


Emmanuelle : Je suis responsable administrative du SFC depuis mai 2017. J’ai travaillé auparavant essentiellement dans le champ de la formation initiale après avoir eu toutefois une petite expérience au Cnam. Le domaine de la formation continue, je devrais d’ailleurs même dire, de la formation tout au long de la vie, est passionnant et toujours en mouvement.
Le SFC est un service très dynamique et je suis très fière de la belle équipe avec laquelle je travaille : les chargés de formation, les ingénieurs, les accompagnatrices VAE, notre responsable financier, gestionnaire comptable, chargée d’accueil, de communication, secrétaire de direction, mon adjointe Douha Bakfalouni et Bernard Quinio notre directeur.


PC : On voudrait mieux connaître votre service ! Combien d’agents composent le SFC ? Quelles sont les missions principales de votre service ?

Emmanuelle : Nous sommes 19 personnes dans le service. Le SFC est un service commun au service des UFR. La formation continue se décline en deux domaines : les formations diplômantes pour des salariés ou des demandeurs d’emploi en reprise d’études ou des stagiaires en contrats de professionnalisation et les formations courtes pour l’acquisition de compétences directement liées au travail actuel ou futur du stagiaire. Nos formations sont construites avec un rythme adapté permettant la poursuite d’une activité en parallèle de la formation.

Notre service offre de nombreuses prestations d’accompagnement aux stagiaires à travers la VAE, le conseil en financement ou le bilan de compétences. Nous proposons également le diplôme d’accès aux études universitaires (le DAEU) auquel nous sommes particulièrement attachés et qui permet à nos stagiaires d’obtenir une équivalence au baccalauréat et de poursuivre des études à l'université ou ailleurs.

PC : Quels sont les enjeux au quotidien pour un service de formation continue au sein d'une université ?


Emmanuelle : La formation continue s’inscrit dans les missions de service public de l’université et elle doit générer des ressources propres car cette activité n’est pas financée par l’Etat.
Notre stratégie est double : il s’agit d’une part d’accompagner un large public tout au long de sa trajectoire professionnelle ; et de co-construire d’autre part des parcours de formation avec les acteurs du monde socio-professionnel.
Nous accompagnons le développement des compétences qui répondent aux besoins du territoire en termes d’emploi et de développement en utilisant l’expertise des équipes enseignantes et de recherche de l’université. Au quotidien, nous accompagnons des adultes en recherche de formation en les accompagnant pour l’orientation, la validation des expériences passées et la recherche de financement. Et nous sommes, en même temps, en contact avec les entreprises, la région et les acteurs locaux pour analyser leurs besoins et développer de nouveaux dispositifs de formation.


PC : Vous êtes également sujets aux évolutions constantes des formations et des outils pédagogiques. Comment arrivez-vous à vous adapter et comment cela se traduit-il sur les formations proposées ?

Emmanuelle :  Effectivement nos formations doivent rester attractives. C’est la raison pour laquelle nous assurons une veille sur des appels à projets.
Nous avons répondu avec succès en 2017 au dispositif régional E-learning
« 2e chance numérique en Ile-de-France » et conçu une formation en anglais professionnel pour les métiers de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme.

Ce projet nous l’avons construit avec le centre de ressources de langues et Comète. Il s’adresse à des demandeurs d’emploi et des jeunes en insertion professionnelle. Ils apprendront l’anglais de manière différente : jeux, interactions, mises en situation, numérique. La formation est gratuite pour ce public car subventionnée par la région Ile-de-France. Elle ouvrira en mars et les cours auront lieu dans le bâtiment de la formation continue. Pour plus d'information, consultez le site web.

Le SFC fait également partie du groupe de travail FTLV dans le cadre des nouveaux cursus à l’université. Les ingénieurs du service participent à l’élaboration des modules de soft skills avec l’équipe « Apprenance et formation des adultes » de l’UFR SPSE. Parallèlement notre équipe travaille sur les blocs de compétences et accompagne les équipes volontaires dans cette nouvelle approche en vue du LMD4.


PC : Pouvez-vous nous en dire plus sur les deux dispositifs spécifiques que sont la VAE et le bilan de compétences ?

Jessica : La VAE (validation des acquis de l'expérience) est une voie d'accès à un diplôme qui ne passe pas par une formation. Il s'agit pour le ou la candidate de démontrer qu'il possède les compétences visées par le diplôme qu'il a ciblé, compétences qu'il a acquise par son travail. Pour cela il doit rédiger un dossier et passer devant un jury qui attribuera tout ou partie du diplôme désiré. La démarche dure environ un an avec un accompagnement de notre service. Pour le candidat c'est un travail important mais très enrichissant qui permet d'évoluer dans sa carrière. Pour postuler en VAE, aucun diplôme n'est nécessaire mais la candidature est validée par notre équipe et par des enseignants qui vérifient que l'expérience de terrain du candidat est bien en lien avec le diplôme visé.

Le bilan de compétences est un dispositif d'accompagnement qui a pour objectif d'élaborer un projet professionnel. Le bénéficiaire est suivi pendant environ 3 mois à raison d'une séance par semaine pour analyser ses compétences et ses envies, pour les mettre en adéquation avec la demande du marché du travail. A la fin du bilan, le bénéficiaire repart avec un document de synthèse qui reprend son projet en détails et son plan d'action. Après le bilan un suivi est proposé pour aider la personne à concrétiser son projet.

Ces deux dispositifs sont ouverts aux personnels de l'Université Paris Nanterre donc n'hésitez pas à nous contacter !

PC : Que préférez-vous dans votre métier au quotidien ?

Arzou :  Ce que je préfère c’est Le contact avec le public, échanger, conseiller, parfois un petit mot, une petite tape à l’épaule d’un élève peut suffire à lui redonner envie de s’accrocher, je ne dis pas qu’il faut les chouchouter, il y a des fois où je suis aussi obligé de les canaliser, on se sent utile tout simplement. J’ai de la chance de travailler avec des collègues formidables, sans exception, d’ailleurs les embêter de temps en temps fait aussi partie des choses que j’aime bien faire, aussi j’ai de la chance d’avoir une direction avec qui ça se passe très bien.


Jessica : Ce que je préfère, c’est écouter les personnes que j’accompagne et les aider à réfléchir à leur situation, à leur activité professionnelle et à leurs aspirations.
Mon travail, c’est de créer les conditions pour que ces personnes s’expriment librement et se révèlent à elles-mêmes des éléments qui vont les faire avancer dans leur cheminement. Au-delà du plaisir de la rencontre avec ces personnes, j’y vois beaucoup d’intérêt et de sens.

PC : Une petite question que l'on aime bien dans les interviews Point COMMUN : qu'est-ce que vous préférez à l'Université Paris Nanterre ? Un lieu que vous appréciez particulièrement ?

Emmanuelle : Le nouveau bâtiment de la formation continue dans lequel nous avons emménagé en janvier 2018, il y a donc un an et qui contribue aussi à renforcer notre visibilité. Nous avons un beau cadre de travail pour accompagner dans de bonnes conditions les apprenants.
La terrasse est également un luxe et nous accueillons régulièrement nos collègues de la communauté universitaire. Nous inaugurerons en mars le Nanterre Learning Lab, une salle d’innovation en pédagogie numérique dédiée à l'organisation de séminaires, formations ou séances de créativité.
Le Nanterre Learning Lab aura vocation à :
• accompagner la communauté universitaire dans l’usage de nouveaux modes d’apprentissages, en mettant l’accent sur le travail collaboratif et participatif ;
• favoriser l’appropriation par les usagers d’un lieu d’apprentissage alternatif, conçu en rupture avec les salles de classes classiques et frontales ;
• former les enseignants à des modes disruptifs d’enseignement.

PC : Avez-vous une dernière anecdote à nous raconter ou un message à faire passer à la communauté ?


Emmanuelle : Notre Service participe à des projets transversaux : (développement durable ; risques et prévention ; égalité hommes femmes ; approches compétences et soft skills) Nous organisons le 18 janvier une conférence sur l’intelligence artificielle et l’apprentissage. Perturbante à certains égards, potentiellement innovante, quelle place peut prendre l’intelligence artificielle dans le domaine de la formation des adultes ? Quelles en sont les limites ? Les garde-fous ? Pour plus d'information 



Mis à jour le 10 janvier 2019