Vous êtes l'université : A la rencontre de la mission Action Culturelle du SGACAC

Les métiers méconnus de l'université

Publié le 25 octobre 2018 Mis à jour le 7 novembre 2018

Ce mois-ci, la culture est à l'honneur dans Point Commun ! Dans ce domaine, l’acteur majeur à l'Université Paris Nanterre est sans doute le SGACAC, qui développe et coordonne toutes les actions pour promouvoir la culture et la pratique artistique au sein du campus et à l’extérieur. Une équipe polyvalente aux compétences et profils variés : nous les avons rencontrés pour vous faire découvrir la multitude des métiers qui caractérisent le service… Bonne lecture !

Point COMMUN : Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre fonction ? Quel est votre parcours professionnel précédent au SGACAC ?

Frédéric : Je suis régisseur général au sein du SGACAC au bâtiment Paul Ricoeur. Je régie le théâtre BMK et l’espace REVERDY.
J'ai collaboré et beaucoup travaillé dans le domaine artistique et événementiel, d'une part en tant que technicien exécutant et chef d’équipe dans le roading et d’autre part j'ai approché la technique son et lumière dans plusieurs groupes faisant de la location de matériel.
J’ai également accompagné pendant plusieurs années une compagnie de théâtre issue de l’Université Paris Nanterre !

Jules : Je m’appelle Jules Gasté, je suis chargé de communication, de coordination et de gestion des espaces au Service Général de l’Action Culturelle et de l’Animation du Campus (SGACAC) depuis presque 5 ans. J’ai un master culture et communication, et auparavant j’ai travaillé dans des associations socio-culturelles en région parisienne.

Marlène : Je suis Marlène Diot-Spitz, la responsable administrative du SGACAC depuis 2010. Je travaille en lien avec Sylvie Robic, directrice du service, enseignante chercheuse et également Vice-présidente culture et vie associative étudiante et je suis assistée d’une adjointe, Christelle Tran. Mes fonctions consistent à veiller à une bonne coordination générale du service et l’encadrement de l’équipe. Au sein de notre direction, dans la répartition de nos deux champs de missions : Action Culturelle et Animation du campus, je suis plus particulièrement dédiée à la définition de la programmation culturelle du campus.
Auparavant, j’ai exercé la fonction de chef du service culturel à l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.


PC : De combien de personnes est composée votre équipe ? Quels sont les activités et les ateliers artistiques que vous proposez ? 


Marlène :
En plus de la direction, le SGACAC est composé d’une équipe de 2 régisseurs qui gèrent les infrastructures événementielles du campus (les salles de pratique de la MDE, l’Espace Reverdy et le théâtre Bernard-Marie Koltès), d’une chargée d’accueil-billetterie en charge de satisfaire notre public nombreux fréquentant nos ateliers et les personnels désireux de profiter de notre sélection de spectacles et d’expositions, d’un chargé de communication et de coordination, d’une chargée de la vie associative étudiante pour gérer les 90 associations du campus et leur dynamisme impressionnant avec près de 300 événements sur l’année dernière et ainsi que d’une chargée de l’exécution comptable. Notre équipe est renforcée selon les périodes par des services civiques, des stagiaires et des vacataires administratifs qui nous aident dans la médiation auprès des publics.
Chaque année, le SGACAC propose des concerts, spectacles de théâtre et de danse, des projections de films, festivals (notamment le Festival Nanterre sur Scène et le Festival MARTO), des expositions... La programmation se fonde sur des propositions professionnelles (artistes en résidence, propositions élaborées en partenariat avec les structures culturelles du territoire) et des propositions amateures de haut niveau (restitutions d’ateliers encadrés par des artistes professionnels, spectacles étudiants issus de sélection et récompensés par des jurys professionnels). Nos espaces accueillent aussi de nombreuses manifestations culturelles issues des initiatives étudiantes.
Nous proposons un large éventail d’ateliers de pratique artistique encadrés par des artistes professionnels : photographie, cinéma, orchestre symphonique, chœur, théâtre, théâtre corporel, gamelan (gong indonésien), modelage-sculpture, cirque, marionnettes... Ces ateliers sont articulés à des parcours du spectateur permettant aux participants d’assister à des spectacles professionnels dans des structures culturelles partenaires à des tarifs très préférentiels.


PC : Pouvez-vous me décrire votre journée type ? Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?


Frédéric : Une journée type, c'est une journée rythmée par des événements artistiques et évènementiels à régir avec une structure et un encadrement professionnel quelles que soient la configuration et la forme.
Ce qui me plaît, c'est l'encadrement et les moyens donnés pour donner vie au spectacle.

Jules : Mes journées sont assez variées en fonction des périodes, car j’ai des missions assez transversales. Je peux à la fois avoir à créer des affiches pour nos événements ou des événements étudiants/associatifs culturels programmés dans nos espaces, être en contact avec les intervenant·e·s de nos ateliers de pratiques artistiques pour organiser au mieux leurs séances et leurs sorties tout au long de l’année, gérer les inscriptions aux ateliers avec notre vacataire à l’accueil, gérer nos réseaux sociaux et notre site internet, faire de la billetterie à l’accueil du SGACAC, être sur le campus pour faire de l’affichage, faire de la médiation devant les entrées de bâtiments pour nos événements à venir… ce qui est sûr c’est que c’est un travail où on ne s’ennuie pas, et c’est justement ce qui me plaît ! Je trouve ça intéressant d’avoir des choses très polyvalentes à faire et qui évoluent au fil des mois de l’année.

Marlène : Je pense qu’une journée de travail ne ressemble vraiment à aucune autre. Ce métier demande une grande polyvalence et de l’anticipation. Il faut pouvoir travailler sur tous les fronts pour mener à bien les différentes missions que nous portons. C’est en cela que j’aime ce que je fais pour la diversité des missions, l’interaction avec l’équipe et les artistes, les partenaires et les services de l’université. Il faut sans cesse se renouveler, être créatif et se remettre en question. En même temps nous sommes au bon endroit pour trouver l’inspiration car aussi bien le milieu de la recherche que le contact avec les étudiants insufflent cette dynamique !


PC : Quelle est la pratique artistique qui vous intéresse le plus ?

Frédéric :
Toutes les pratiques et formes artistiques sont intéressantes et motivantes afin d'élaborer pour avoir le meilleur spectacle.

Jules : Je ne pense pas avoir de pratique artistique réellement préférée, j’ai un faible pour les pratiques artistiques numériques (expositions interactives et/ou en immersion, détournement d’objets, nouveaux outils de travail, etc.), mais aussi plus généralement les pratiques qui sont assez transversales et qui allient plusieurs mediums.

Marlène : Je suis assez touchée par la danse car cela engage autant le corps que l’esprit pour celui qui la pratique car le danseur ne doit pas être seulement dans la prouesse technique mais aussi dans l’interprétation et la sensibilité.
Depuis 3 ans que nous programmons le festival Marto, marionnettes et théâtre d’objet dans l’espace publique du campus, je m’intéresse aussi à cet art qui est peu connu mais tellement riche. Il a beaucoup de possibilités à explorer, c’est passionnant.


PC : Le théâtre Koltès, lieu phare du spectacle vivant à l’Université Paris Nanterre, est en travaux. Comment avez-vous remédié à cette situation ?

Marlène :
Cela fait près de deux ans que nous savons que le chantier du théâtre cofinancé par le Conseil départemental des Hauts-de-Seine allait nous contraindre à délocaliser nos activités. Aussi grâce au soutien de nos partenaires, nous avons pu obtenir l’accueil de nos ateliers et de certaines de nos manifestations phares et ainsi maintenir une grande partie de notre activité. Par exemple, les ateliers théâtre ont lieu toutes les semaines au théâtre Nanterre-Amandiers, le grand concert du chœur et de l’orchestre aura lieu le 8 décembre à la Maison de la Musique de Nanterre et notre festival des arts de la scène Nanterre sur scène aura lieu sous les chapiteaux des Arènes de Nanterre, à proximité immédiate au nord du campus.

PC : Selon vous, quelles actions pourraient être entreprises pour améliorer ultérieurement l’offre du service ?

Frédéric :
L’action pour améliorer l'offre du service est un peu plus d'assistance administrative car notre équipe de régisseur est très sollicitée par une vie évènementielle très active.

Marlène : Nous avons beaucoup de potentiel créatif et artistique au sein de l’université du fait de notre programmation, des initiatives étudiantes ou encore celles portées par les enseignants. Nous œuvrons en termes de médiation pour que le public se saisisse davantage de toute cette offre notamment grâce à l’arrivée à la rentrée 2017-2018 des premiers services civiques du campus qui ont été à la rencontre du public. J’aimerais également que nous collaborions plus avec les services de l’université, les enseignants et les associations autour d’une programmation commune pour donner plus d’impact et de visibilité à nos actions.


PC : Quel est votre endroit préféré à l’Université Paris Nanterre ?

Frédéric :
Je trouve que le bâtiment Paul Ricoeur dans lequel je travaille et où se trouve le théâtre est un espace très agréable où l'on sent une dynamique positive des étudiants. J'ai hâte de découvrir le théâtre totalement réhabilité et qui était déjà un outil de travail plaisant.

Jules : Je dirais qu’il y en a deux : mon bureau, car l’ambiance au quotidien est agréable, qu’il est ouvert et aménagé/décoré par nous tou·te·s ; et le centre sportif où j’essaye d’aller au moins 2 à 3 fois par semaine pour profiter des infrastructures à prix (super) accessible.

Marlène : Pour moi c’est également deux endroits que je préfère citer sur le campus plutôt qu’un. Il y a tout d’abord le théâtre parce que c’est un équipement exceptionnel pour une université et qu’au fil des ans le service a contribué à entretenir et moderniser jusqu’à sa restauration actuelle. C’est aussi un lieu magique les soirs de spectacle lorsque la communauté est rassemblée. C’est toujours très émouvant de voir le fruit du travail exigeant des artistes et de soutenir la création artistique.
J’aime aussi beaucoup la piscine et sa verrière qui s’ouvre le campus, je trouve que nous sommes très chanceux d’avoir ce lieu et j’en profite le plus souvent possible.


PC : Quel est votre meilleur souvenir à l’université ?

Frédéric :
Mon meilleur souvenir est la minute qui a suivie l'appel téléphonique pour me dire que le SGACAC me prenait en tant que régisseur général !

Jules : Probablement les quatre éditions de notre Festival Nanterre sur Scène que j’ai vécu : chaque année c’est la rencontre avec des compagnies étudiantes différentes, une semaine un peu folle à être sur le campus de 9h30 à 23h (ou plus !), plein de spectacles, plein de public, et la sensation que tout le monde est ravi de participer à tout ça. L’édition de cette année s’annonce riche en moments forts, d’autant plus que nous serons en-dehors de nos espaces habituels en raison des travaux au bâtiment Ricœur. Je m’attends donc à plein de nouvelles choses à vivre aux Arènes de Nanterre.

Marlène : Tout comme Jules c’est autour du Festival Nanterre sur scène que je garde mes plus beaux souvenirs. Chaque année ce festival représente 10 mois de travail avec une période très resserrée entre septembre et fin novembre où tout s’accélère. Tous nos efforts et ceux des jeunes compagnies étudiantes que nous soutenons, se voient récompensés par un public chaque année de plus en plus nombreux (2000 personnes en 2017) et par l’accroissement du nombre de candidatures qui témoignent que ce festival a fait beaucoup de chemin depuis 2010 !


Merci beaucoup au SGACAC d'avoir répondu à nos questions !




Mis à jour le 07 novembre 2018