On adore : L'exposition "Ventre" à la Terrasse espace d'art de Nanterre

Interview de Rémi Labrusse, commissaire de l'exposition et enseignant à l'Université Paris Nanterre

Publié le 28 février 2019 Mis à jour le 6 mars 2019

L’exposition Ventre se présente comme une expérience nous invitant à ressentir le monde en mouvement. Ici, différents mythes s’unissent, dans l’entreprise délicate de vouloir faire figurer dans le centre d’art des approches de l’espace et du temps dissemblables.

Pouvez-vous vous présenter et nous présenter votre rôle à l'Université Paris Nanterre ?
Je suis arrivé à Nanterre en 2010, et j’y enseigne l’histoire de l’art contemporain. Et je dirige aussi avec Hervé Joubert-Laurencin l’unité de recherches Histoire des arts et des représentations.

Pouvez-vous nous présenter le projet de l'exposition "Ventre" ? Comment avez-vous monté cette exposition ? Que raconte ce projet ?
L’exposition a été créée par Raphaël Dallaporta pour La Terrasse, l'espace d’art contemporain de la ville de Nanterre dirigé par Sandrine Moreau. Grâce au dynamisme de toute son équipe, le département d’histoire de l’art de Nanterre collabore depuis plusieurs années avec La Terrasse. De mon côté, j’ai rencontré Raphaël Dallaporta dans le cadre de son magnifique travail de photographie sur la grotte ornée préhistorique Chauvet-Pont d’Arc. Comme je travaille sur l’imaginaire moderne de la préhistoire, Sandrine Moreau et moi lui avons proposé de monter ensemble une exposition autour du thème des espaces souterrains et des origines de la technique. Le Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye nous a apporté une aide précieuse, et Raphaël a conçu un environnement total, avec des objets, des traces de performances, des photographies, un film extraordinaire et une installation dans un étrange espace souterrain, animé par les phrases de l’écrivain Philippe Vasset.

Est-ce une exposition accessible à toutes et à tous ? Quel public souhaitez vous toucher ?
L’exposition parlera à tout le monde, ne serait-ce que par la force et la beauté des images. Elle pose des questions sur des domaines qui nous fascinent tous : les peintures paléolithiques, les relations entre l’homme et l’animal, mais aussi la conquête spatiale et les armes de destruction massive. Y a-t-il un lien entre une grotte au milieu de la forêt, un propulseur en bois de renne vieux de 15 000 ans, une fusée spatiale et l’autoroute qui passe sous la dalle de la Défense ? Au spectateur d’en décider.

Quels sont vos futurs projets ?
Je prépare actuellement pour le Centre Pompidou une exposition sur les liens entre préhistoire et modernité, qui ouvrira au printemps prochain.


Merci Rémi d'avoir répondu aux questions de Point COMMUN ! On vous encourage à aller voir l'exposition !

Plus d'informations sur l'exposition

Mis à jour le 06 mars 2019